Un train qui peut à la fois rouler sur route et sur rail. C’est l’un des projets de la SNCF pour 2026, révèlent nos confrères de La Croix jeudi 31 mars. Ce véhicule, à batteries électriques et composé de roues mises au point par Michelin, sera baptisé "Flexy". D’une capacité de neuf personnes, il permettra notamment aux habitants des zones rurales mal desservies par les transports publics de rejoindre les centres-villes et les gares. Flexy ira les chercher directement dans leur village, il empruntera la route pour ensuite rejoindre les rails du réseau ferré. Des expérimentations auront lieu dans "de nombreuses régions", assure Carole Desnot, patronne des innovations à la SNCF.

La compagnie ferroviaire travaille sur une gamme de futurs trains régionaux, plus légers que les actuels TER, précise La Croix, afin d’éviter la fermeture de gares ou de petites lignes. Par exemple, sur celles peu fréquentées, la SNCF imagine un véhicule petit gabarit : Draizy, qui peut emporter jusqu’à trente passagers. Là où des trains lourds ne peuvent plus rouler ou sont limités en vitesse parce qu’ils risquent de dégrader des voies déjà endommagées, la compagnie ferroviaire mise sur des "trains légers innovants" (TLi) qui remplaceraient les TER classiques.

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Réduire les émissions de CO2

Toutes ces innovations fonctionneront sur batteries électriques puisque les trains en question sont destinés à rouler sur des lignes majoritairement non électrifiées. En effet, comme le rappelle le quotidien national, près de la moitié du réseau ferré français n’est pas électrifié. La plupart des trains qui y roulent fonctionnent au diesel. La SNCF souhaite ainsi travailler avec des matériels moins chers à l’achat ainsi qu’en maintenance.

Outre l’argument économique, la compagnie ferroviaire avance l’enjeu écologique. L’objectif, selon Carole Desnot, "est de sortir complètement du diesel en 2035". Moteurs à l’huile de colza, TER hybrides, trains à hydrogène… La SNCF envisage plusieurs pistes pour réduire les émissions de CO2 de ses véhicules dans les prochaines années. Pour cela, elle souhaite innover sur les TER mais aussi le TGV. Une nouvelle génération de celui-ci doit voir le jour vers 2024, rapporte La Croix. La compagnie ferroviaire se félicite de ce projet industriel qui affiche un prix à l’achat inférieur de 20 % à la précédente génération, un coût de maintenance abaissé de 30 % et un gain d’énergie de 20 %.