8 conducteurs sur 10 sont seuls en voiture le matin, selon une étude de Vinci

Plus de huit conducteurs sur 10 se déplacent seuls dans leur voiture le matin, selon une étude publiée mercredi par le gestionnaire d'autoroutes Vinci, qui a analysé les données fournies par des caméras sur ses autoroutes.

AFP Publié le 23/04/2022 à 07:38, mis à jour le 23/04/2022 à 07:38
Plus de huit conducteurs sur 10 se déplacent seuls dans leur voiture le matin, selon une étude du gestionnaire d'autoroutes Vinci, qui a analysé les données fournies par des caméras sur ses autoroutes. Photo G. A.

Sur 1,5 million de véhicules analysés à l'automne 2021 à proximité de grandes agglomérations, entre 08H00 et 10H00 en semaine, 82,6% ne transportaient qu'une personne à l'avant.

"L'autosolisme" connaît un pic à 08H00, heure de pointe des déplacements domicile-travail, avec 89% de personnes seules. Il diminue ensuite pour passer sous les 75% vers 10H00.

Les taux varient selon les villes: il y a plus de conducteurs seuls sur l'A11 au nord de Nantes, sur l'A10 à Tours ou sur l'A62 à Toulouse, que sur l'A83 au sud de Nantes ou sur l'A8 entre Nice et Aix-en-Provence.

La lutte contre "l'autosolisme", notamment via le covoiturage, est une des pistes principales du gouvernement pour limiter le trafic et donc la pollution atmosphérique. Les autoroutes représentent 1% du réseau routier français, mais 30% des distances parcourues et 25% des émissions de CO2 des transports, selon l'Union routière.

"Même si l'autosolisme est très majoritaire", cette étude "montre que la pratique de la mobilité partagée et son potentiel de développement restent sous-évalués, y compris dans le cadre des trajets du quotidien", souligne Pierre Coppey, président de Vinci Autoroutes.

En 2019, le gouvernement s'était donné pour objectif en 2019 de tripler en cinq ans la part du covoiturage domicile-travail, pour passer à trois millions de covoitureurs. Soit faire rouler un million de voitures en moins par jour sur les routes françaises.

La loi permet depuis 2019 de réserver des voies au covoiturage, comme il en existe depuis de nombreuses années en Amérique du Nord ou ailleurs.

Plusieurs voies réservées aux "VR2+" (véhicules transportant à minima 2 occupants, transports en commun, les taxis, véhicules à très faibles émissions) ont été mises en service à Lyon, Grenoble, Strasbourg, Bordeaux ou en région parisienne, selon le Centre national d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema).

La multiplication de ces voies réservées passe par "un contrôle performant du nombre d'occupants", souligne le Cerema. Plusieurs dispositifs ont été testés, comme à Rouen ou à la douane franco-suisse de Thônex-Vallard.

Certains appareils de comptage apparaissent suffisamment fiables pour afficher des messages pédagogiques, mais pas assez pour permettre des sanctions automatisées. L'homologation d'une solution de contrôle automatisé n'est pas attendue avant fin 2023, a indiqué le Cerema, mais des solutions de vidéo-verbalisation assistées par ordinateur pourront être mises en œuvre avant cette date.

Vinci, qui commercialise sa solution de comptage via sa filiale Cyclope.ai, compte publier une mise à jour de son baromètre en juin.

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