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Paris: face au refus d’obtempérer, des policiers tirent sur un véhicule et font deux morts

L’incident s’est produit dimanche soir après la réélection d’Emmanuel Macron. Selon les premiers éléments recueillis, le véhicule circulait à contresens quand les policiers ont voulu le contrôler

La zone du Pont Neuf à Paris a été sécurisée, dans la nuit de dimanche à lundi. — © CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
La zone du Pont Neuf à Paris a été sécurisée, dans la nuit de dimanche à lundi. — © CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS

Des policiers ont tiré, dimanche à Paris, sur un véhicule qui a tenté de les percuter, tuant deux occupants du véhicule et en blessant un troisième, a appris l’AFP de source policière, le soir de l’élection présidentielle française.

Ces événements se sont produits sur le Pont-Neuf, dans le centre de la capitale française, le soir de la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence. Quelques heures avant l’incident, environ 2000 partisans du président réélu avaient fêté sa victoire sur le Champ de Mars, situé à environ deux kilomètres de là.

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D’après les premiers éléments recueillis, selon cette même source policière, le véhicule circulait à contresens quand les policiers ont voulu le contrôler. Il aurait alors foncé sur les agents qui ont fait usage de leur arme, a-t-on ajouté.

Un important dispositif policier était en place et des agents s’affairaient notamment autour d’un corps à terre, recouvert d’un drap blanc, à la lumière des lampadaires.

L’instance de contrôle de la police saisie

Un touriste égyptien, disant s’appeler El Sammak, a relaté sur place à l’AFP qu’il se trouvait en terrasse à l’hôtel du Cheval blanc avec vue sur la Seine, située en haut du grand magasin de la Samaritaine, quand les faits se sont produits: «J’ai entendu (tirer) quatre balles. Quand j’ai regardé, j’ai vu un homme courir dix à quinze mètres. Puis il s’est écroulé. Apparemment il n’était pas le conducteur, c’était un passager.»

Maxime Guedon, 24 ans, étudiant, sortait lui du restaurant avec une amie quand il a entendu des coups de feu. «On était parti dehors faire une petite balade. Ensuite, on a entendu des coups de feu. On a pensé que c’était des pétards. En fait il s’avère que c’était plus grave que ça», a-t-il raconté.

La procureure de Paris, Laure Beccuau, est arrivée vers 1H30 sur place, a constaté un journaliste de l’AFP. L’instance de contrôle de la police a été saisie, comme c’est le cas systématiquement dès qu’un policier fait usage de son arme, et une enquête pour «tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique» a été ouverte.