À Carmaux, chez Jaurès, on a voté Le Pen massivement

Une conquête RN en terre socialiste. À Carmaux, dans le Tarn (81), ville symbole du socialisme et berceau de Jean Jaurès, les habitants ont placé Marine Le Pen en tête du deuxième tour de l'élection présidentielle avec 53,73% des suffrages exprimés contre 46,27% des voix pour Emmanuel Macron.

La candidate du Rassemblement national a nourri ici l'espoir d'une vie meilleure, tandis que le président réélu cristallise les tensions.

"Elle voulait faire passer la TVA à 0% sur des produits de première nécessité. Comment on va faire maintenant? L'autre, il va augmenter le prix de l'essence, il va nous remettre les masques, il va rien faire pour le pouvoir d'achat", se désespère Gwaenaelle, une habitante, sur notre antenne.

"Aujourd'hui voter pour le RN n'a rien d'un sujet tabou", constate Kévin, le cafetier qui a entendu les langues se délier et assumer de plus en plus leur vote extrême au fil des années.

Le PS appelle au réveil

Côté socialiste, on accuse le coupet on appelle au réveil des consciences, tout en pointant du doigt la responsabilité de la majorité présidentielle, comme l'explique François Bouyssié, chef de file PS à la mairie de Carmaux.

"Jaurès, il y a longtemps qu'il se serait réveillé pour se mobiliser sur la défense du quotidien et l'amélioration des conditions de vie et de travail des Français", clame-t-il.

Après la théorie, la pratique. Les socialistes devront mettre à profit l'échéance électorale législative pour tenter de reconquérir leur électorat populaire, à bout de souffle.