Les causes de l'effondrement des insectes / Europe : des poches d'eau liquide peu profondes

Les causes de l'effondrement des insectes

Une étude parue dans la revue Nature identifie les deux facteurs responsables de la disparition des insectes. Partout dans le monde, les populations d’insectes sont en chute libre, et pas seulement les abeilles et autres pollinisateurs.

Cette équipe britannique a voulu enquêter sur les causes de cet effondrement. Les chercheurs ont fait une méta-analyse et ont passé au crible 260 études sur plus de 6.000 sites à travers le monde, sur plus de 17.800 espèces d'insectes. Ils ont d'abord classé les sites avec une faible ou une forte intensité agricole, avec beaucoup ou peu de zones semi-naturelles.  Ils ont ensuite comparé avec les températures enregistrées sur chaque site. Lorsqu’il y a une vague de chaleur associée à une agriculture intensive, on observe une baisse de 50% de l’abondance globale du nombre d’insectes et une chute de 27 % du nombre d'espèces présentes. Cette étude montre sans équivoque que l'augmentation des températures mondiales et l'agriculture sont les principaux moteurs de ce déclin. Les tropiques sont les zones les plus touchées.

Joan Van Baaren est professeure à l’Université de Rennes 1 et directrice de l’unité CNRS « ECOBIO ».

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LE JOURNAL DE LA SF

Europe : des poches d'eau liquide peu profondes

Une étude parue dans la revue Nature Communications apporte une nouvelle preuve qu'Europe, la lune de Jupiter, est une candidate idéale pour la recherche de vie extraterrestre.

On pense qu’Europe abrite sous sa couche de glace, très profondément (à une cinquantaine de kilomètres sous sa surface) un océan d’eau liquide. Les missions Europa Clipper et JUICE devraient enquêter sur ce qui se passe dans les profondeurs de cette lune d’ici 2030. Cette équipe américaine a voulu comprendre le mécanisme de formation des structures qu’on observe partout à la surface d’Europe. Ce sont des doubles crêtes, c'est-à dire de longues vallées qui peuvent s’étendre sur plusieurs centaines de kilomètres avec, de part et d'autre, des crêtes de plusieurs centaines de mètres de haut. Dans une démarche de planétologie comparée, ces chercheurs ont trouvé un équivalent sur Terre à ces doubles crêtes, et ils ont compris leur mécanisme de formation ! Cet analogue terrestre, ce sont les doubles crêtes du Groenland. Ces structures seraient provoquées par une remontée d’eau liquide.

Alice Le Gall est planétologue et enseignante-chercheuse à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines au Laboratoire LATMOS.

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