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Les industriels autorisés à remplacer l'huile de tournesol dans des produits sans modifier les emballages

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  • France Bleu

Avec les difficultés d'approvisionnement en huile de tournesol, conséquence de la guerre en Ukraine, le ministère de l'Economie a autorisé ce mardi les industriels à remplacer cette huile dans leurs recettes sans changer leur emballage dans l'immédiat.

Les fabricants de chips, frites ou encore margarines pourront remplacer l'huile de tournesol. Les fabricants de chips, frites ou encore margarines pourront remplacer l'huile de tournesol.
Les fabricants de chips, frites ou encore margarines pourront remplacer l'huile de tournesol. © AFP - Martin Bertrand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

C'est une des conséquences du conflit en Ukraine : les tensions sur l'approvisionnement en huile de tournesol, notamment pour les industriels, et donc la fabrication de chips, frites, sauces ou encore margarine. Dès ce mardi, le ministère de l'Economie a autorisé pour six mois maximum certains fabricants à remplacer l'huile de tournesol sans changer leur emballage immédiatement. 

Signaler un changement de recettes

Les industriels de l'agroalimentaire qui ont recours à l'huile de tournesol dans leurs recettes devront faire une demande de dérogation pour utiliser par exemple de l'huile de colza voire de palme à la place de l'huile de tournesol. Ils auront ensuite un délai de six mois pour changer leur emballage, et devront avant deux mois signaler qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.   

En revanche, si des produits allergènes sont ajoutés ou si le changement de recette fausse le "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit être immédiate indique le ministère de l'Economie

Chocolats, frites, pâtes à tartes... 

L'ensemble des modifications des recettes devront être référencées sur un site de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui devra contrôler le respect des règles fixées par le gouvernement dans les prochains mois. Selon Bercy, plusieurs centaines voire un millier de références pourraient faire l'objet de ces demandes de dérogations, notamment des produits frits comme les chips ou les frites, ou panés, ou encore la margarine, mais aussi des sauces, des pâtes à tartes, des conserves à l'huile, ou encore le chocolat, puisque l'huile de tournesol y est utilisée sous forme de lécithine, un additif. Cela vaut aussi pour les produits vendus en gros ou semi-gros, a précisé le ministère de l'Economie.  

Les associations de consommateurs mitigées

Les industriels avaient saisi les services du ministère de l'Economie il y a plusieurs semaines pour alerter sur les tensions d'approvisionnement en huile de tournesol, et demander l'autorisation de modifier les recettes. L'Ukraine, qui assurait 50% du commerce mondial d'huile de tournesol, n'arrive plus à l'exporter à cause de la guerre qui a entraîné un blocage de ses ports. 

Face aux demandes des industriels de l'agroalimentaire en France, l'ONG Foodwatch a insisté sur la nécessité d'une "totale transparence". Elle a réagi mardi en saluant "l'effort de transparence des autorités", mais a aussi alerté "sur le casse-tête de l'accès à l'information pour les consommateurs", au mieux via des autocollants sur les emballages - "mais pas toujours" - ou via un QR code dans les magasins renvoyant vers le site internet de la Répression des fraudes (DGCCRF). L'ONG réclame, via une pétition, que les fabricants et les distributeurs des produits concernés "facilitent au maximum l'accès à l'information dans les rayons et directement sur les produits concernés". De son côté, l'Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL), s'est réjoui du soin particulier quant à l'information sur les allergènes possible, estimant "essentiel que la sécurité du consommateur soit préservé".

"Les industriels s'engagent à informer au mieux les consommateurs"

"Les industriels s'engagent à informer au mieux les consommateurs", a assuré ce mardi sur franceinfo Mickaël Nogal, directeur général de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA)."Oui les industriels s'engagent à informer au mieux les consommateurs, cela passera par des stickers directement sur les emballages, soit pour les changements secondaires par une information en magasin." ajoute-t-il, en garantissant que le consommateur n'aura pas besoin de scanner de QR code ou aller sur le site de la répression des fraudes. 

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