Entre 1939 et 1945, 45 000 Françaises et Français internés en hôpital psychiatrique sont morts de faim. Seul l’établissement de Saint-Alban en Lozère a échappé à ce destin tragique. Dans son documentaire Les heures heureuses, en salle depuis le 20 avril, l’historienne Martine Deyres raconte comment les internés ont survécu à cette hécatombe.
Durant la Seconde guerre mondiale, les hôpitaux psychiatriques sont laissés à l’abandon. À Saint-Alban, un petit village de Lozère, le docteur Tosquelles et le psychiatre Lucien Bonnafé adoptent une politique à contre-courant. Au lieu d’isoler les patients, ils ouvrent les portes de l’asile pour permettre aux internés de participer à la vie civile en travaillant dans les champs et en accueillant les villageois bénévoles pour participer aux soins infirmiers.
Interviewée par Konbini, Martine Deyres dépeint “la vitalité du lieu” et raconte comment cette solidarité a permis de “travailler à la survie de tous”.
Découvrez la bande-annonce du documentaire Les heures heureuses :
À travers cet exemple saisissant du passé, l’historienne invite à repenser l’hôpital “comme lieu de soin et lieu de vie”.