Par SudOuest.fr
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Les risques de transmissions virales entre les différentes espèces vont augmenter dans les prochaines années avec le réchauffement climatique, selon une étude

D’ici à 2070, au moins 15 000 nouvelles transmissions entre différentes espèces devraient intervenir avec le changement climatique. Ce sont les conclusions d’une étude publiée jeudi 28 avril dans la revue Nature. « Les décennies à venir seront non seulement plus chaudes mais plus malades », prévient Gregory Albery, l’un des auteurs de l’étude, relayée par « Le Monde ».

Pour survivre face au changement climatique dans leur région respective, certaines espèces vont devoir se déplacer et parcourir des centaines de kilomètres vers d’autres territoires. Elles vont emporter avec elles leurs parasites et agents pathogènes. Le changement climatique va ainsi pousser les espèces à se mélanger et à créer des rencontres jusque-là inédites, alors qu’elles évoluaient chacune dans des environnements séparés. Cela va favoriser les risques de transmission de virus et d’autres bactéries potentiellement dangereuses.

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De l’animal à l’homme

Mais cette nouvelle coexistence d’espèces qui va devenir plus large ne se limitera pas à la seule transmission virale entre animaux. Les scientifiques assurent que ces échanges viraux risquent de provoquer des zoonoses, des transmissions de virus des animaux aux humains. « Nous avons l’habitude de penser que le risque est plus élevé dans les pays tropicaux, car ils ont plus de biodiversité, des plateformes d’échanges plus risquées comme les marchés d’animaux sauvages, mais ce changement monumental qui intervient dans les écosystèmes fait du risque pandémique le problème de tout le monde », précise Colin Carlson, qui a coécrit l’étude.

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Pour lutter contre la transmission des virus entre les espèces, les scientifiques préconisent de mettre en place des mesures pour construire des infrastructures sanitaires et protéger les populations animales et humaines. Ils invitent à surveiller activement les animaux sauvages, leurs déplacements et leurs maladies. Car selon eux, même un maintien du réchauffement climatique en dessous de 2 °C ne ralentira pas ce processus de transmission interespèces.