Irak: une forte tempête de sable transforme Bagdad en «Blade Runner 2049»

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IrakUne forte tempête de sable transforme Bagdad en «Blade Runner 2049»

L’épaisse poussière ocre qui flottait dimanche sur la capitale irakienne, la faisant ressembler au décor du film apocalyptique, a obligé les autorités à fermer l’aéroport international de la ville.

Un épais manteau de poussière orange flotte dimanche sur la capitale irakienne, frappée par une énième tempête de sable ayant entraîné la fermeture temporaire des aéroports internationaux de Bagdad et de Nadjaf, dans un pays où ces phénomènes climatiques ne font qu’empirer. Rien qu’en avril, au moins cinq tempêtes de poussière ont frappé l’Irak, entraînant des hospitalisations pour problèmes respiratoires.

Citant une visibilité «inférieure à 500 mètres», l’aéroport international de Bagdad a annoncé l’interruption du trafic aérien. «Les vols ont été interrompus aux aéroports de Bagdad et de Nadjaf en raison de la tempête de poussière», a indiqué le porte-parole de l’Aviation civile, Jihad al-Diwan. «Le trafic aérien reprendra comme à l’accoutumée en cas d’amélioration des conditions météorologiques», a-t-il précisé.

Un des pays les plus vulnérables au changement climatique

La même poussière orange enveloppe des régions du sud du pays semi-désertique, notamment dans la province de Nasiriyya, les services météorologiques pronostiquant une poursuite de la tempête jusqu’à lundi, selon l’agence de presse étatique INA. L’Irak est un des cinq pays au monde les plus vulnérables au changement climatique et à la désertification. En novembre, la Banque mondiale a estimé que ce pays pourrait connaître une chute de 20% de ses ressources en eau d’ici à 2050.

Durant les deux prochaines décennies, l’Irak devrait connaître «272 jours de poussière» par an et en 2050, le seuil des 300 jours par an sera atteint, assurait début avril un haut responsable du ministère de l’Environnement, Issa al-Fayyad, cité par l’agence INA. Parmi les mesures nécessaires pour lutter contre les tempêtes de sable et de poussière, le ministère a cité «l’augmentation de la couverture végétale et la création de forêts qui font office de brise-vent avec les arbres appropriés».

(AFP)

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