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Grève chez M'Tag : "Si un bus tombe en panne, il n'y aura personne pour réparer", préviennent les syndicats

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Depuis ce lundi 2 mai, les agents techniques et de maintenance de M'Tag sont appelés à faire grève. L'impact sur le trafic est pour l'instant limité, mais cela pourrait changer rapidement, prévient sur France Bleu Isère Fernando Martins, responsable du syndicat FO chez M'Tag.

Les syndicats réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail chez M'Tag Les syndicats réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail chez M'Tag
Les syndicats réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail chez M'Tag - FO M'Tag

Selon les syndicats, la quasi-totalité des agents techniques de M'Tag sont en grève depuis ce lundi 2 mai. Les syndicats réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. "Plus la grève va durer, plus l'impact va se faire sentir", prévient sur France Bleu Isère Fernando Martins, responsable du syndicat Force Ouvrière (FO) chez M'Tag.

D'abord, une question très pratique pour nos auditeurs. La grève concerne les services techniques et de maintenance. Cela va-t-il avoir un impact sur le trafic des bus et trams ?

Oui, la grève concerne environ 200 personnes : les mécaniciens, les carrossiers, les électriciens, les personnels des bâtiments, de la maintenance, etc. Il peut y avoir un impact sur le trafic dans la journée. Et plus la grève va durer, plus l'impact va se faire sentir. Si vous avez un bus qui tombe en panne ou une ligne aérienne qui casse ou qui ne fonctionne plus, vous n'aurez plus personne pour réparer, puisque nous avons quasiment 100% des effectifs ouvriers et agents de maîtrise en grève.

Pourquoi cette grève maintenant, en cette rentrée des vacances de Pâques ?

Cela fait de nombreux mois qu'on tire la sonnette d'alarme, sur les démissions qui se succèdent, on n'arrive pas à embaucher dans ces filières-là. Ce sont des filières techniques, des métiers très recherchés. Or, le niveau des salaires et les conditions de vie et de travail chez nous, au fil du temps, se sont dégradés et sont beaucoup moins attractives. Quand on vous propose ailleurs de travailler en horaires de bureau, avec des salaires meilleurs, eh bien vous partez, tout simplement... On avait alerté la direction et le pouvoir politique depuis des mois, des années. Mais à l'heure où l'on se parle, pas de son et pas d'image...

Cette grève survient au lendemain du 1ᵉʳ mai, une semaine après la réélection d'Emmanuel Macron. Y a-t-il aussi un message politique dans cette grève ?

Non, pas du tout, il n'y a aucun message politique. D'ailleurs, le 1ᵉʳ mai pour nous n'était pas une journée politique. C'est une journée sociale, qui nous permet de réaffirmer nos revendications en matière de pouvoir d'achat et de salaires, de justice sociale. Et puis on s'oppose bien entendu à la future réforme du système de retraites qui vise à nous faire travailler jusqu'à l'âge de 65 ans.

Il y a deux semaines, une conductrice de tramway a été agressée à l'arrêt Louise-Michel, à Grenoble. Comment va-t-elle ?

Aux dernières nouvelles, elle va comme une salariée qui s'est faite lâchement agresser par un individu qui n'a toujours pas été interpellé. Donc on met la pression pour qu'il le soit. Et puis l'autre sujet qui revient sur la table, c'est cette fameuse police dédiée à l'espace public urbain, cela veut dire autant l'intérieur des bus et des trams que sur des points stratégiques comme Grand-Place, le centre-ville, etc... où il nous faut absolument une présence policière, une police intercommunale, qu'on discute déjà depuis dix ans. On pourrait facilement couvrir tout le territoire et assurer la sécurité tant des salariés que des usagers.

Comment se présente la suite du mouvement ? Jusqu'à quand la grève va-t-elle durer ?

C'est un appel à la grève jusqu'au 30 juin. La direction a bougé un tout petit peu, elle propose de gratifier uniquement une partie du personnel et pas les autres, donc cela ne nous convient pas. Pour nous, tout le monde qui doit être augmenté mais sûrement pas qu'une partie du personnel.

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