La République islamique d’Iran a enregistré une importante augmentation du nombre d’exécutions capitales en 2021, selon le dernier rapport annuel sur la peine de mort dans le pays des ONG Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et Iran Human Rights (IHR), publié le 28 avril et qui dénonce particulièrement le nombre croissant d’Iraniennes exécutées.

L’Iran est le deuxième pays du monde en termes de nombre d’exécutions, après la Chine. Un rapport qui n’a aucun écho dans les journaux publiés en Iran, où contester la peine capitale reste tabou.

Selon ce rapport, “Au moins 333 personnes ont été exécutées en 2021, soit une augmentation de 25 % par rapport aux 267 de 2020”. Au moins 183 exécutions concernaient des accusations pour meurtre, et au moins 126 pour des accusations liées à la drogue.

Des chiffres incomplets car Téhéran ne publie aucune information sur une grande partie des exécutions, notamment pour les crimes liés aux stupéfiants. Dans une interview accordée à Radio Farda, site d’information en langue persane basé à Prague, le porte-parole d’IHR, Mahmoud Amiri Moghadam, explique que ce sont “les habitants locaux” qui informent son organisation des exécutions menées “dans leurs régions”.

Deux fois plus de femmes exécutées en un