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Essonne : face à la hausse des violences entre jeunes, le département demande à l'Etat d'agir

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François Durovray et 176 élus de l'Essonne signent une tribune ce lundi dans le journal Le Monde pour dénoncer la hausse des violences entre jeunes dans le département. Le président de l'Essonne explique ce phénomène et demande à l'Etat d'agir pour l'accompagner et trouver des solutions.

François Durovray, président du département de l'Essonne, signe une tribune pour dénoncer les rixes entre jeunes dans son département. François Durovray, président du département de l'Essonne, signe une tribune pour dénoncer les rixes entre jeunes dans son département.
François Durovray, président du département de l'Essonne, signe une tribune pour dénoncer les rixes entre jeunes dans son département. © Maxppp - IP3 PRESS/MAXPPP

"C'est sans doute un phénomène de banalisation de la violence dans notre société", réagit ce lundi sur France Bleu Paris François Durovray, président du département de l'Essonne, après sa décision de publier une tribune dans le journal Le Monde pour alerter contre les rixes dans le département. 

176 élus de l'Essonne, tous bords politiques confondus, signent également cette tribune lancée par le président du département qui se réjouit d'être autant suivi : "C'est extrêmement rare d'avoir une aussi écrasante majorité d'élus de gauche et de droite, des maires ou des parlementaires qui - d'une même voix - dénoncent la situation."

Après la bagarre de Longjumeau et l'agression au couteau d'Evry, dont nous vous parlions sur France Bleu Paris, tous dénoncent une augmentation des agressions entre jeunes dans le département. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, en 2020, un quart des rixes recensées en France a eu lieu dans l'Essonne.

"Ce n'est pas un âge pour mourir 14 ou 15 ans"

Pour François Durovray, la hausse de ces violences "montre sans doute l'incapacité pour certaines familles d'accompagner leurs enfants avec des vies qui sont peut-être plus compliquées en Essonne qu'ailleurs, compte tenu des temps de transports ou des travails à horaires décalées. Ou bien encore des phénomènes plus globaux liés à l'usage de jeux vidéos notamment." Et l'élu de poursuivre : "Ce phénomène touche notre département qui est un département jeune avec des gens qui n'ont pas forcément d'attaches, qui vivent dans des quartiers où la logique veut que ce soir un quartier contre l'autre."

Nous demandons que l'Etat soit présent et nous accompagne dans notre développement

Pourtant, le président du département l'affirme, les élus locaux ne restent pas les bras croisés devant ce phénomène. Ils tentent de le combattre "via des actions de service jeunesse, de prévention spécialisée, d'actions qui sont conduites au quotidien pour construire un avenir pour ces jeunes mais ça ne suffit malheureusement pas toujours. On a beaucoup de mal à régler ces situations. Ça donne lieu à une jeunesse plus désœuvrée qui commet parfois des drames qui nous touchent tous parce que ce n'est pas un âge pour mourir 14 ou 15 ans."

Pour aller plus loin et tenter de trouver des solutions, l'élu demande l'aide de l'Etat : "On n'y arrivera pas si l'Etat ne joue pas également son rôle." Il demande à ce que les services de l'Etat soient davantage présents dans l'Essonne : "Nous ne demandons pas l'aumône mais rien ne justifie qu'il y ait moins d'enseignants dans les écoles de notre département par rapport à Paris. Rien ne justifie qu'on ait 42% de juges en moins que la moyenne des tribunaux français. Rien ne justifie que nous ayons moins de policiers par habitant que la moyenne nationale."

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