À Paris, après les violences du 1er Mai : «Ils pensent défendre les ouvriers, mais c’est nous qui nettoyons»

Vitrines détruites, tessons de verre, barricades brûlées... Les casseurs, qui ont sévi en marge du défilé du 1er Mai, ont laissé des stigmates dans les rues du XIe arrondissement de Paris. Riverains, commerçants et agents de la propreté sont lassés.

Paris, ce lundi 2 mai. Karim, Alexandre et Rudy nettoient le verre, les tags et les dégâts sur le kiosque à journaux sur le boulevard Voltaire, devant la mairie du XIe. LP/Céline Carez
Paris, ce lundi 2 mai. Karim, Alexandre et Rudy nettoient le verre, les tags et les dégâts sur le kiosque à journaux sur le boulevard Voltaire, devant la mairie du XIe. LP/Céline Carez

    Ce lundi matin, le boulevard Voltaire (XIe) s’est réveillé avec la gueule de bois et sa tête des mauvais jours. « Ça faisait longtemps qu’une manif n’avait pas laissé des dégâts pareils », se désole Mounir, un riverain. Ici, c’est une vitrine d’assureur détruite à coups de marteau. Là, une feuille scotchée à la porte d’une banque recouverte de tags annonçant : « Agence CIC Voltaire fermée pour dégradation ».

    Un peu partout, comme le Petit Poucet sur son parcours, les casseurs ont semé le ACAB (« All cops are bastards », tous les flics sont des salauds) peint à la bombe. À l’angle de la rue Sedaine traînent les restes d’une poubelle calcinée. Des bouts de rubalise police oubliés volent au vent. Du verre gît au sol. Ce dimanche, la manifestation du 1er Mai, autorisée et incontournable, s’est élancée à 14h30 de la place de la République en direction de Nation. Et a dégénéré assez vite…