Manifestation de femmes américaines suite à la volonté de la Cour Suprême de supprimer la loi avortement par la Cour Suprême

Droit à l’avortement aux Etats-Unis: des voix s’élèvent

Le Vif

Des mobilisations pour les femmes ont eu lieu à New-York et en Californie suite à la volonté de la Cour Supême de supprimer le droit à l’avortement aux Etats-Unis tandis que le gouverneur de l’Oklahoma signe l’une des lois les plus restrictives sur l’avortement

La Californie se mobilise

Protéger bec et ongles le droit à l’interruption volontaire de grossesse et accueillir toutes les femmes qui n’y auraient pas accès dans leur Etat: la Californie sonnait mardi la mobilisation générale après la révélation d’un projet de décision de la Cour suprême revenant sur cet acquis. « Nos filles, nos soeurs, nos mères et nos grand-mères ne seront pas réduites au silence », a réagi sur Twitter le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom. « Le monde s’apprête à entendre leur furie. La Californie ne restera pas les bras croisés. Nous allons nous battre comme des diables », a-t-il promis, peu après la publication du document par le site Politico lundi soir.

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Dans la foulée, le gouverneur et les leaders du parlement de l’Etat américain le plus peuplé et le plus riche annonçaient « un amendement pour inscrire le droit de choisir dans la Constitution de notre Etat ».

« Nous savons que nous ne pouvons pas faire confiance à la Cour suprême pour protéger les droits reproductifs, donc la Californie va ériger un pare-feu autour de ce droit dans notre Constitution », écrivent-ils.

Certes, cet amendement, qui devrait être soumis aux voix lors des élections de mi-mandat en novembre prochain, aura essentiellement une portée symbolique, de multiples lois garantissant déjà le droit à l’IVG sur le sol californien. Mais c’est précisément le but de cette annonce: faire savoir à toutes les femmes résidant dans des Etats qui s’empresseraient de restreindre voire d’interdire l’avortement, que la Californie, bastion démocrate, continuera à les accueillir. « Nous n’abandonnerons pas les femmes et les familles touchées par les politiques rétrogrades et irresponsables d’autres Etats », a promis mardi lors d’une conférence de presse la présidente par intérim du Sénat californien, Toni Atkins, s’engageant à ce que « la Californie continue à être une lueur d’espoir » pour elles.

« Stop à la guerre contre les femmes » à New York

C’est la très offensive procureure générale de l’Etat de New York, l’élue démocrate Letitia James, qui a sonné la mobilisation générale devant des milliers de femmes et d’hommes, plutôt jeunes, rassemblés en force sur une place du sud de Manhattan, qui abrite le palais de justice du tribunal fédéral. L’avant-projet de décision de la Cour suprême est « une alerte et ce n’est pas le moment de garder le silence (…) Nous devons nous mettre en colère », a harangué la magistrate en qualifiant la défense du droit à l’avortement « d’un des plus grands combats à mener ».

Dans la foule, nombre de jeunes femmes brandissaient des pancartes frappées de slogans tels que « mon corps, mon choix », « l’avortement est un droit humain » ou « stop à la guerre contre les femmes ».

Mardi, le président démocrate Joe Biden a lancé une grande bataille politique pour défendre le droit à l’avortement, un sujet autour duquel l’Amérique s’est toujours déchirée et qui, suite à une révélation explosive sur les intentions de la Cour suprême, s’impose comme un enjeu majeur des élections législatives prévues en novembre.

Une des lois les plus restrictives sur l’avortement à Oklahoma

« Je représente la totalité des quatre millions d’habitants de l’Oklahoma qui, de manière écrasante, veulent protéger les enfants à naître », a écrit sur Twitter Kevin Stitt en promulguant le texte voté par le parlement de l’Etat jeudi dernier.

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« Je veux que l’Oklahoma devienne l’Etat le plus pro-vie dans le pays », a-t-il dit en utilisant l’expression consacrée par les Américains opposés à l’avortement. Le texte prévoit des exceptions médicales pour l’accès à l’avortement, mais pas en cas de viol ou d’inceste.

Cet Etat conservateur accueillait depuis quelques mois des milliers de Texanes cherchant à avorter, après le passage d’un texte similaire dans cet Etat voisin. Depuis septembre 2021 déjà, le Texas a mis en place une loi interdisant toute IVG à partir du moment où un battement de coeur de l’embryon est perceptible à l’échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation. La légalité de textes similaires dans d’autres Etats est étudiée par la Cour suprême depuis plusieurs mois.

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