Mariage précoce, excision... Quand la sécheresse prive les femmes et les filles de leurs droits
Depuis 3 ans, les populations souffrent du manque de pluie en Somalie.
C’est l’une des pires sécheresses que le pays ait connue depuis 40 ans. Et le constat est clair : plus la sécheresse s’aggrave, plus les droits des femmes et des filles sont en danger.
Manque d’eau, perte des récoltes et du bétail, augmentation du prix des matières premières… Les conséquences de cette catastrophe climatique sont dramatiques, en particulier pour les femmes. Beaucoup ont perdu une grande partie de leurs revenus. Plus d’une entrepreneuse sur deux a dû arrêter son activité faute de moyens. C’est le cas de Khadija, éleveuse de bétail, qui a fui son village pour trouver de la nourriture et vit aujourd’hui dans un camp de déplacés avec ses enfants :
« J’ai perdu 80 vaches et une cinquantaine de chèvres à cause de la sécheresse. Il ne me reste plus que 15 chèvres. Sans bête à vendre, je n’ai plus de revenus pour nourrir mes enfants » déclare Khadija.
Lorsque les familles s’appauvrissent, les filles sont les premières contraintes d’abandonner l’école. Privées d’accès à l’éducation, elles sont plus exposées aux mariages forcés et aux mutilations génitales.
« N’ayant plus les moyens de payer les frais de scolarité, la sécheresse a poussé beaucoup de parents à retirer leur fille de l’école. Nous craignons une augmentation des mariages précoces et des mutilations génitales féminines » explique Iman Abdullahi, directeur national de CARE en Somalie.
Droit à l’éducation et entrepreneuriat : un soutien essentiel de CARE en Somalie
Dans plus de 100 pays, CARE soutient l’accès à l’école, les droits des femmes et des filles.
En Somalie, dans plus de 25 camps de déplacés, nos équipes construisent et réhabilitent des écoles. Parallèlement, nous formons des enseignants et fournissons du matériel pédagogique pour assurer un enseignement de qualité accessible à tous et toutes. Nous sensibilisons également les communautés à l’importance de l’éducation des filles et des garçons.
Pour soutenir les femmes qui ont dû arrêter leur activité, CARE les forme à de nouvelles compétences professionnelles. Le but ? Les aider à retrouver une source de revenus malgré la sécheresse. Dans les camps, nous soutenons les femmes grâce à une aide financière leur permettant de subvenir aux besoins de leur famille, tout en gardant leurs enfants scolarisés.
Face à la menace qui pèse sur les droits des femmes et des filles en Somalie, il est urgent d’agir ! CARE alerte sur le manque de financement de l’aide humanitaire dans ce pays et appelle les Etats la communauté internationale à s’engager financièrement pour les aider.
Vous aussi, vous pouvez soutenir le travail de nos équipes pour les droits des femmes et des filles en Somalie et partout dans le monde. Faites un don
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