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Un détenu obtient une permission pour aller voter, mais va directement frapper sa compagne

Touchée par la fibre citoyenne d’un détenu disant vouloir aller voter, une juge de l’application des peines lui a accordé une permission de sortie. Mais le détenu dunkerquois n’est pas allé voter et s’est rendu chez sa compagne.

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Djibril Diakhite est incarcéré depuis le 15 janvier pour des violences aggravées. Il demande une permission pour aller voter au premier tour de l’élection présidentielle. Le juge d’application des peines loue ce geste citoyen et lui accorde une heure pour mettre son bulletin dans l’urne le 10 avril, à Dunkerque. Mais au lieu de se rendre au bureau de vote, il se rend chez sa compagne.

Ce dimanche-là, il sonne à l’appartement. Il dit à Gabrielle (*) qu’il ne souhaitait pas qu’elle reste dans son logement : «  Je lui ai demandé de sortir de chez moi. Elle traînait. J’ai mis ses affaires sur le palier ». De son côté Gabrielle explique : « Je m’occupais de son linge, je lui transmettais de l’argent, je prenais des nouvelles, je le soutenais, et je prenais soin de son frère souffrant ». Après avoir ouvert la porte, elle raconte : « J’avais juste un drap sur moi et il m’a dit que je faisais la p… chez lui. Il m’a tiré les cheveux et m’a donné un coup au niveau des cervicales. Il m’a jeté dehors ».

Évasion

La police est appelée. Djibril a quitté les lieux. Les policiers le localisent avenue Faidherbe. Il tente en vain de les tromper en donnant une fausse identité.

Le prévenu est poursuivi pour évasion, puisqu’il n’a pas rejoint sa cellule dans le temps imparti par le juge. À la barre ce mercredi, son avocat assure que son client avait prévu de réintégrer la maison d’arrêt. Le procureur maintient que le détenu « s’est joué de l’administration pénitentiaire et que cette évasion doit être punie ». Il évoque la dangerosité de Djibril, craignant une nouvelle récidive. Le Dunkerquois cumule déjà treize mentions sur son casier. Le tribunal l’a suivi dans ses réquisitions. Djibril Diakhite est condamné à huit mois ferme avec mandat de dépôt. Il a interdiction d’entrer en contact avec la victime pour une période de deux ans.

(*) Le prénom a été modifié.

3919 : numéro national, gratuit et anonyme pour les femmes victimes de violences conjugales.

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