Un accord entre le gouvernement et les fabricants de jouets proscrit tous les messages qui peuvent induire des discriminations fondées sur le sexe.
Les filles à la dînette et les garçons à la conquête du monde, c’est fini dans la communication des marques de jouets en Espagne ! Le gouvernement et l’association des fabricants de jouets viennent de signer, avec l’agence d’auto-contrôle de la publicité, un protocole contre les stéréotypes de genre afin de renforcer l’égalité entre filles et garçons dès le plus jeune âge.
Les fabricants de jouets « s’engagent à éviter les préjugés et les rôles sexistes ainsi que la représentation sexualisée des filles dans leur nouveau code d’autorégulation » indique le communiqué du ministère de la Consommation espagnol.
Pour le ministre de la consommation, Alberto Garzón, il s’agit de réaliser des publicités « plus égalitaires, véridiques et constructives, aspects fondamentaux pour la protection et le développement des enfants ».
Le nouveau code d’autorégulation, qui entrera en vigueur le 1er décembre 2022, comprend un total de 64 règles éthiques.
Le communiqué précise que « la caractérisation des filles avec des connotations sexuelles sera interdite. » L’accord prévoit de proscrire tout ce qui peut conduire à des discriminations professionnelles : « l’association exclusive des filles avec des jouets qui reproduisent des rôles, par exemple, de soins, de travail domestique ou de beauté » ou encore « l’association exclusive des rôles d’action, d’activité physique ou de technologie avec les garçons. »
Proscrite aussi la présentation de jouets avec une indication explicite ou implicite suggérant qu’ils sont destinés à l’un ou l’autre sexe, que ce soit avec des mots ou avec des associations de couleurs comme le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. Les publicités tenteront également d’utiliser un langage inclusif et de présenter des modèles positifs afin d’encourager une consommation saine, responsable et durable.
Les communications commerciales devront décrire le produit d’une manière compréhensible et claire pour les mineur·e·s. Elles devront présenter également les compétences que les produits sont capables de favoriser chez les enfants et qui sont essentielles à leur croissance, telles que la créativité, le développement physique et intellectuel, la sociabilité et l’empathie.
En France, des chartes sont régulièrement signées par les fabricants et distributeurs de jouets mais, par définition, elles ne sont pas contraignantes.
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