Taha Bouhafs se défend des critiques, Castex réunit le gouvernement à Matignon jeudi

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L’ancien président fustige l’accord passé entre les partis de gauche et estime que le Parti Socialiste s’est fourvoyé.

“Je pense qu’ils se sont eux-mêmes mis dans la ligne des Insoumis. Ils se sont mis intellectuellement, idéologiquement sur la ligne des insoumis. Ils n’étaient pas obligés de ratifier ce programme.”

Sur France 5, François Hollande a donné son explication au choix des cadres du PS de ratifier cet accord.

“Ils l’ont fait uniquement pour quoi ? Pour 30 circonscriptions supposées gagnables… 30 circonscriptions, c’est l’équivalent du groupe socialiste aujourd’hui. Ça méritait mieux.”

Premier secrétaire du Parti socialiste pendant près de 11 ans, François Hollande fustige aujourd’hui les négociations menées par les porte-paroles du parti et Olivier Faure, premier secrétaire.

“Ils se sont fait avoir parce qu’ils ont voulu se faire avoir. C’est pire. Quelquefois vous pouvez être trompés. Quand vous acceptez d’être trompés, eh bien tant pis.”

Pour lui, le PS n’avait “pas besoin de s’effacer. Renoncer à son identité, c’est disparaître.”, a-t-il conclu.

"Je suis complètement mobilisé par ma tâche dans la crise dramatique que traverse l'Ukraine, honnêtement mon propre avenir et ma propre personne n'ont pas grand chose à voir là dedans". Interrogé sur le remaniement à venir, Jean-Yves Le Drian a refusé de confirmer les propos de François Hollande à qui il aurait confié son départ du Quai d'Orsay.

"Dans ma situation, mes confidences politiques je les adresse en exclusivité au président de la République, pour faire ces confidences je n'ai pas besoin de porte-parole", a simplement répondu Jean-Yves Le Drian.

Invité à commenter l’alliance entre La France Insoumise et le Parti Socialiste, l’ancien président s’en est pris au nouveau chef de file de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale.

“Bien sûr que Jean-Luc Mélenchon sait qu’il ne sera pas Premier ministre. Bien sûr qu’il sait que s’il devenait Premier ministre , ce programme serait irréalisable. Il le fait pour être de nouveau candidat à l’élection présidentielle de 2027”, a estimé François Hollande dans l’émission C à vous.

Principal point d'achoppement de cet accord, la question européenne. L’ancien chef d’Etat français estime que faire de la désobéissance aux traités “un objectif” est “une grave erreur”. “Si la gauche perd cet engagement européen, ce n’est plus tout à fait la gauche”, a ajouté François Hollande.

Dîner d'adieu? Tous les ministres viennent d’être conviés par Jean Castex ce jeudi soir à Matignon. Officiellement le gouvernement doit "rester en place" jusqu'au bout du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, qui s'achève ce vendredi soir à minuit.

Ces agapes précisent en tout cas la fenêtre de tir pour la nomination du nouveau Premier ministre, qui n'aurait donc vraisemblablement pas lieu avant vendredi.

Sous le mot-dièse #BanlieusardEtFier, le journaliste controversé Taha Bouhaf a répondu aux nombreuses critiques qui ont accompagné l'annonce de son investiture par LFI pour les législatives de juin. "

"Le traitement qui m’est réservé par la classe médiatique et politique est celui que les quartiers populaires subissent depuis des années. Je ne baissera pas les yeux, je rendrai chaque coup reçu au centuple", s'est défendu le prétendant à la 14e circonscription du Rhône.

Le matin même sur France 2, Fabien Roussel a demandé au parti de Jean-Luc Mélenchon de revoir la candidature du journaliste. "Je ne comprends pas que la France insoumise investisse un candidat condamné pour injure raciale. Ce n'est pas acceptable. Nous demandons à la France insoumise de revoir cette candidature", a-t-il lancé.

Taha Bouhafs lui avait répondu tout de suite après dans la matinée par une série de tweets fulminants, supprimés peu de temps après: "Après avoir fait perdre la gauche aux présidentielles, essayez de ne pas faire capoter les législatives aussi (...) Vous devez respecter l'accord que vous avez signé et retirer votre candidate cumularde", a-t-il écrit dans un message conservé par le journal Lyon Capital en faisant référence à la maire de Vénissieux, Michèle Picard.

Cette dernière, est investie par le PCF face au journaliste et se considère comme la candidate la plus légitime. Elle regrette également le choix de la Nupes. Elle avait dit à propos de Taha Bouhafs qu'il était "parachuté", "surtout connu dans les réseaux sociaux" et "condamné en première instance pour propos racistes envers une jeune policière". Elle faisait alors référence à l’amende reçue par le candidat il y a quelques mois pour avoir qualifié la syndicaliste policière Linda Kebbab d’ "arabe de service" sur Twitter.

Un Lassalle en remplace un autre. Julien Lassalle, frère du député et candidat malheureux à l'élection présidentielle Jean Lassalle, a annoncé ce lundi sa décision de se présenter aux prochaines législatives, à la place de son frère qui ne briguera pas un nouveau mandat à l'Assemblée nationale.

Entre la "déception que suscite le retrait" de Jean, "la difficulté de porter le même nom" et "la peur de décevoir", Julien Lassalle se porte candidat avec une "ferme intention de convaincre" en s'engageant sur la même ligne politique que son aîné, député depuis 2002, a-t-il expliqué lundi devant la presse réunie à Saint-Palais, au Pays basque.

Interrogé ce lundi sur France inter, François Hollande n'a pas souhaité s'exprimer sur son éventuelle candidature aux élections législatives. "Pour ce qui me concerne, j'ai jusqu'au 20 mai je crois. Je n'ai pas pris de décision et je suis aussi soucieux de ne pas ajouter de confusion à la confusion."

L'ancien président de la République s'est cépendant montré agacé de constater que son ancienne circonscription de Corrèze avait été "réservée" à un candidat de La France insoumise.

"Je trouvais que c'était une forme d'élégance, de courtoisie, s'en est-il ému. J'ai été député de cette circonscription pendant vingt-quatre ans. (...) Je pense qu'il y a des formes d'inélégance, d'absence d'amitié dans le Parti socialiste qui me paraissent tout à fait néfastes."

"Je suis socialiste depuis que j'ai l’âge de 20 ans", a rappelé François Hollande ce lundi sur France inter. "J'ai dirigé le PS pendant dix ans, ma vie est liée au socialisme. Socialiste, je suis, socialiste je le serai jusqu'au terme de mon existence." Mais il reconnaît que le parti est "usé, fatigué". "Et je crois qu'il est surtout divisé", a ajouté l'ancien président de la République, qui appelle à rebâtir "un grand mouvement" au lendemain des élections législatives.

L'union de la gauche est "souhaitable et souhaitée", a déclaré ce lundi François Hollande sur France inter au sujet de la Nupes. "La gauche doit envoyer le plus de deputés possibles à l'Assemblée nationale." Mais l'ancien président de la République a estimé que cette union n'était ni équilibrée ni crédible, dénonçant les 70 circonscriptions réservées aux socialistes.

"C'est une faute, beaucoup de candidats socialistes auraient été dans de meilleures conditions pour être élus députés que des candidats de La France insoumise. C'est un déséquilibre."

Selon lui, l'accord trouvé ce week-end à Aubervilliers "ne permet même pas la victoire" et "va déséquilibrer durablement la gauche", a déploré l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste. "Sur le programme de Jean-Luc Mélenchon, il n'y a pas de majorité possible."

Elle n'est pas candidate, et elle ne le sera pas. Interrogé sur une possible investiture de Zineb El Rhazoui aux législatives par la majorité présidentielle, Christophe Castaner a balayé tout soupçon.

"A aucun moment sa candidature n'a été envisagée" assure-t-il, avant d'ajouter: "La réalité c'est que Zineb El Rhazoui n'est pas candidate aux élections législatives. De mes informations elle ne l'est pas, et elle ne le sera pas".

Pour lui, rien n'est joué. Interrogé sur franceinfo sur les chances de voir le bloc de gauche l'emporter aux législatives de juin et obtenir une majorité à l'Assemblée, le président du groupe LaREM Christophe Castaner estime qu'il y a "577 circonscriptions, et 577 combats à mener".

L'ancien ministre de l'Intérieur fustige néanmoins cette union qui "s'aligne" totalement sur le programme de La France Insoumise selon lui:

"Quelle est la ligne de ce bloc de gauche? Quelle est la position du Parti Socialiste pour savoir s'il faut ou non continuer de livrer des armes à l'Ukraine? Je sais que Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis sont contre. Ce programme politique, c'est celui d'une imposture, celui d'une banqueroute, et c'est ce que nous devons démontrer et dénoncer pendant la campagne législative" assène Christophe Castaner.

Quelles premières mesures si Emmanuel Macron et le parti présidentiel obtiennent la majorité aux législatives? Invité sur franceinfo ce lundi matin, le patron des députés LaREM Christophe Castaner assure que le bouclier énergétique pour lutter contre l'envolée des prix de l'énergie sera la priorité:

"Nous le maintiendrons au-delà de l'été" assure-t-il. "Ce sera le premier texte que nous mettrons en oeuvre si nous avons la majorité à l'Assemblée nationale".

La campagne des élections législatives occupera le terrain des matinales politiques ce lundi. Le programme détaillé:

- 7h40 France 2: Fabien Roussel, député du Nord

- 7h40 RTL: Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes et candidat "Ensemble" à Paris

- 7h50 France Info: Manon Aubry, eurodéputée La France insoumise

- 8h Public Sénat: Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement

- 8h15 Europe 1: Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée, député sortant MoDem des Hauts-de-Seine

- 8h15 Sud Radio: François-Xavier Bellamy, eurodéputé LR

- 8h20 France Inter: François Hollande, ancien président de la République

- 8h20 RFI: Laurent Saint-Martin, député sortant Renaissance du Val-de-Marne

- 8h30 France Info: Christophe Castaner, président du groupe Renaissance à l'Assemblée

Nouvelle salve d'investitures pour le parti présidentiel. Ensemble, la fameuse maison commune de la majorité, a dévoilé ce dimanche soir une liste complémentaire de 52 noms de candidats aux législatives prochaines, qui viennent s'ajouter à ceux déjà annoncés ces derniers jours.

Deux points retiennent l'attention: le ralliement de Constance Le Grip, députée LR des Hauts-de-Seine et ex-soutien de Valérie Pécresse à la présidentielle, et l'absence à ce jour de candidature macroniste dans la circonscription du président du groupe LR à l'Assemblée Damien Abad.

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