Harcèlement de rue: déjà 51 PV grâce à la «policière appât»

Grâce à une policière en civile, 51 cas de harcèlement de rue ont déjà été verbalisés par la police de Liège, satisfaite de cette nouvelle méthode.

Policières appat contre harclement de rue
Déjà 51 PV… (illustration). (@Belga Image)

Un appel, un sifflement, des demandes insistantes et parfois malheureusement bien pire, le harcèlement de rue continue d’être une nuisance à laquelle les femmes sont encore forcées de faire face aujourd’hui.

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Une problématique assez difficile à contrôler et punir sans invasion de la vie privée ou de gros moyens financiers. À Liège, la zone de police a trouvé une technique bien utile pour sévir et dissuader les hommes de ces comportements intrusifs.

Comme l’explique la DH, les agents ont recours à une « policière-appât ». En effet, l’une d’être eux habillée en civil se promène dans la ville, équipée d’une oreillette. Ce qui permet à ses collègues d’intervenir rapidement après les faits et d’interpeller les invectiveurs. Ils reçoivent immédiatement un procès-verbal.

«Elles sont quatre à tourner chacune à leur tour, lors d’opérations qui s’organisent en moyenne une semaine par mois, même s’il y en a plus en été qu’en hiver bien sûr», a expliqué la police de Liège à la DH.

Des dizaines de verbalisations

Cette méthode originale fonctionne. Depuis le début de ces opérations, 51 PV ont été dressés. La police liégeoise se félicite d’ailleurs de leur effet dissuasif. «Derrière chaque femme, on sait que pourrait se cacher une policière».

Pour les forces de l’ordre, il s’agit d’un dispositif risqué. En effet, la police ne peut jamais inciter au délit. Dès lors, toutes les précautions sont prises. Ce procédé a été approuvé par le parquet de Liège et pour éviter tout problème, «à chaque opération, la tenue est validée par le magistrat compétent. La policière en civil se promène vêtue correctement et pas de manière aguicheuse. Plutôt en pantalon donc», a expliqué la police. Un besoin de sécurité juridique compréhensible même si le concept «d’aguicher» pose question...

En tout cas, les agents liégeois sont satisfaits de ce nouveau type d’opération, qui a déjà été repris par les zones de police de Gand, Bruxelles-Nord et Namur et qui intéresse également nos voisins français.

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