L’abeille : la boss des maths

. ©Getty - Don Farrall
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Les abeilles peuvent distinguer les chiffres pairs des chiffres impairs, et autres actualités scientifiques.

Une étude parue dans la revue "Frontiers in Ecology and Evolution" prouve que les abeilles peuvent faire la distinction entre les nombres pairs et impairs.

Depuis quelques années, on découvre les capacités mathématiques des abeilles. On a découvert qu’elles pouvaient compter jusqu’à 5, reconnaitre les quantités, classer les chiffres du plus petit au plus grand, comprendre le zéro (une faculté que l’on pensait culturelle), associer les quantités avec un symbole, et faire des débuts d’addition et de soustraction.

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Cette équipe franco-australienne a appris à des abeilles à faire la différence entre des chiffres pairs et impairs : c’est ce qu’on appelle "la classification par parité" (une capacité que l’on pensait être exclusivement humaine). Les abeilles en sont donc capables, avec leur cerveau doté de seulement 960.000 neurones contre les 86 milliards du cerveau humain.

Aurore Avarguès-Weber est éthologiste en cognition animale et travaille au Centre de recherche de la cognition animale à Toulouse. Elle est l’autrice de cette étude.

LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Aurore Avarguès-Weber

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Le Parlement européen vote le chalutage de fond des aires marines protégées "sous conditions"

Hier, le Parlement européen a rejeté l’interdiction totale du chalutage de fond des aires marines protégées.

Cette méthode de pêche, qui représente environ 50 % de la production de poisson, est controversée car particulièrement destructrice. Alors que les Nations Unies estiment qu’il faut protéger environ 30 % des environnements terrestres et marins d’ici 2030 pour endiguer la chute de la biodiversité (et que nous sommes encore loin du compte), les eurodéputés ont donc refusé l’interdiction totale du chalutage dans l’ensemble des aires marines protégées. Il faut savoir que sur les 33% d’eaux françaises classées, 12,5% d’entre elles n’imposent aucune restriction et que seules 1,6 % de ces aires sont protégées au sens strict. Néanmoins, un amendement a été adopté hier : l’interdiction de l'extraction minière et des exploitations fossiles dans ces aires marines protégées.

La Méthode scientifique
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ISS : la Russie annonce son départ

La Russie a annoncé vouloir quitter la station spatiale internationale et s’apprête donc à mettre fin à plus de 21 ans de collaboration spatiale internationale. Selon Moscou, cette décision est motivée par les sanctions économiques imposées à la Russie suite à la guerre en Ukraine. Dimitri Rogozine, le patron de l'agence spatiale Roscosmos, a annoncé aux médias d'état russes qu’il déposerait un préavis de départ de 12 mois pour quitter l’ISS. La Russie devrait donc encore faire partie de l'ISS jusqu’en 2024. De son côté, la Nasa a annoncé vouloir maintenir ce projet jusqu'en 2030.

Sépulture du Néolithique : un trouble dans le genre

Selon une étude parue dans PNAS, la découverte d’un corps de femme dans une sépulture du Néolithique jette le trouble. Le site funéraire de Fleury-sur-Orne en Normandie, vieux du 5ème millénaire avant notre ère, est l’une des plus anciennes structures funéraires d’Europe occidentale. Ce site monumental néolithique appartient à la culture Cerny et est normalement dédié aux élites masculines. Une équipe française y a découvert 19 corps et sur 14 d’entre eux, il a été possible d’extraire de l’ADN ancien. Les chercheurs ont été très étonnés de découvrir le corps d’une femme, d’autant que celle-ci a été enterrée avec une flèche ce qui, dans la culture Cerny, est un symbole associé aux hommes de pouvoir. Selon les auteurs, cette découverte "remet en question un préjugé sexuel strictement biologique dans les rites funéraires de ce cimetière monumental".

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