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Le président d’Interpol visé par une information judiciaire pour « complicité de torture »

Le général Ahmed Naser Al-Raisi fait déjà l’objet d’une enquête préliminaire du Parquet national antiterroriste pour d’autres accusations de torture.

Le Monde avec AFP

Publié le 11 mai 2022 à 10h33, modifié le 11 mai 2022 à 13h46

Temps de Lecture 1 min.

Le général Ahmed Naser Al-Raisi, lors de l’assemblée annuelle d’Interpol, à Istanbul, le 23 novembre 2021.

Une information judiciaire a été ouverte à la fin du mois de mars à Paris pour « complicité de torture », après la plainte de deux Britanniques visant le président émirati d’Interpol, le général Ahmed Naser Al-Raisi, a appris l’Agence France-Presse (AFP), mercredi 11 mai, d’après des sources proches du dossier.

Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a confirmé à l’AFP avoir confié à un juge d’instruction parisien une enquête après une plainte avec constitution de partie civile évoquant des « tortures » et des « détentions arbitraires » en 2018 et en 2019, dont M. Al-Raisi se serait rendu complice en qualité de haut responsable policier des Emirats arabes unis (EAU).

Dans un communiqué, les deux Britanniques affirment qu’ils vont « apporter, mercredi, les preuves de la torture », dont ils accusent M. Al-Raisi, lors d’une audition « sur demande sur juge d’instruction » du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris.

Accusations d’espionnage

Le premier plaignant, Matthew Hedges, est doctorant à l’université de Durham en Angleterre. Lors d’une conférence de presse à Lyon en octobre, il avait raconté les accusations d’espionnage, dont il avait fait l’objet lors d’un voyage d’études aux Emirats arabes unis, à la suite desquelles il disait avoir été détenu et torturé entre mai et novembre 2018 et « forcé à de faux aveux ». Condamné à la perpétuité en novembre 2018, il avait été gracié moins d’une semaine plus tard, sous la pression internationale.

Lors de la même conférence, Ali Issa Ahmad, un agent de sécurité de Wolverhampton (centre de l’Angleterre), avait, quant à lui, rapporté avoir été battu à plusieurs reprises et même poignardé lors d’un séjour d’un mois en détention entre janvier et février 2019 dans l’émirat de Chardja.

Il avait expliqué qu’il lui avait été reproché d’avoir supporté trop ostensiblement, lors d’un match de la Coupe d’Asie, l’équipe de football de l’émirat du Qatar avec un tee-shirt sur lequel figurait le drapeau bordeaux de ce pays, rival des EAU.

Déjà l’objet d’une autre enquête préliminaire

La présidence d’Interpol est une fonction essentiellement honorifique. M. Al-Raisi avait été élu président de l’organisation internationale de police criminelle par les Etats membres en novembre, au grand dam des défenseurs des droits humains et de responsables politiques.

Le PNAT a également ouvert une enquête préliminaire concernant le général Al-Raisi après une plainte pour « torture » et « actes de barbarie », déposée par l’ONG Gulf Centre for Human Rights (GCHR), concernant le sort d’Ahmed Mansoor, l’un des principaux défenseurs des droits de l’homme dans les EAU.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Un général émirati accusé de torture favori pour diriger Interpol

Dans un communiqué publié en janvier 2020, le ministère émirati des affaires étrangères avait rejeté les affirmations « sans fondement » des ONG sur le sort de M. Mansoor. Sur ce volet, Interpol avait souligné en janvier que le litige relevait d’« un sujet entre les parties concernées ».

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