Violences

Un homme tué par balle après une rixe à Paris, un suspect d’extrême droite mis en examen

Selon plusieurs sources, c’est un militant connu pour ses thèses antisémites et complotistes qui aurait abattu un homme dans le nord-est de la capitale dans la nuit de vendredi à samedi. Il a été mis en examen ce lundi.
par LIBERATION et AFP
publié le 14 mai 2022 à 16h27
(mis à jour le 16 mai 2022 à 21h20)

Un quinquagénaire, connu pour sa proximité avec des thèses d’extrême droite et d’opposition à la politique sanitaire, a été mis en examen ce lundi pour «meurtre», a-t-on appris de source judiciaire. Il a été placé en détention provisoire, selon la même source.

L’automobiliste, soupçonné d’avoir tué par balle à Paris un homme au cours d’une rixe dans la nuit de vendredi à ce samedi, avait été interpellé samedi dernier. «A la suite d’un différend opposant plusieurs individus sur la voie publique, un homme a été victime d’un tir par arme à feu», indiquait alors une première source policière. La victime est décédée sur place.

Les faits se sont déroulés sur le boulevard de Clichy, dans le XVIIIe arrondissement, au nord de la capitale. Selon les premiers éléments de l’enquête, une bagarre opposait sur le terre-plein plusieurs personnes quand un automobiliste a stoppé sa voiture pour aller à leur rencontre, a expliqué une seconde source policière. L’un des participants à la rixe lui aurait intimé de «dégager». Le conducteur a alors sorti une arme et lui a tiré dans la tête avant de reprendre le volant, selon cette même source.

Thèses complotistes et antisémites

Les images de la vidéosurveillance ont permis à un équipage de la brigade anticriminalité de localiser la voiture vide de tout occupant. Un dispositif a été mis en place près du véhicule jusqu’à ce que le suspect revienne avec des valises dans les mains. A la vue des policiers, l’homme a sorti de nouveau son arme et une course-poursuite s’est engagée à pied avant qu’il finisse par se laisser interpeller sans tirer. Il a été placé en garde à vue et une enquête de flagrance pour meurtre a été ouverte, confiée au 2e district de la police judiciaire parisienne, selon le parquet de Paris.

Selon la seconde source policière, l’homme est un adepte des thèses complotistes et antisémites. Une femme qui s’est présentée comme sa compagne a également été interpellée mais n’a pas été placée en garde à vue.

Ce meurtre intervient deux mois après qu’un autre militant d’extrême droite, Loïk Le Priol, a tué l’ancien joueur de rugby, Federico Martin Aramburu, en plein Paris.

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