Viesha Floyd, 31 ans, affirme manifester "pour les femmes des générations à venir".
"Quand il s'agit des femmes, mêlez-vous de vos affaires", dit-elle à l'adresse des membres du Congrès qui s'opposent à une loi fédérale protégeant l'IVG. "Laissez-nous prendre cette décision, que ce soit notre choix", ajoute-t-elle.
Dans la capitale, le défilé de plusieurs milliers de personnes doit se terminer devant le bâtiment de la Cour suprême.
A New York, le cortège de quelque 3.000 personnes était mené par les sénateurs démocrates Chuck Schumer et Kirsten Gillibrand, ainsi que la procureure de la ville Letitia James. Le maire Eric Adams était également dans la foule.
Colère
Ils étaient 5.000 à Houston, au Texas, selon les organisateurs et un millier à Louisville, dans le Kentucky, un Etat conservateur du Sud où seulement deux cliniques de l'organisation Planned Parenthood pratiquent des avortements.
Plusieurs milliers de personnes manifestaient aussi à Los Angeles.
Même s'il est soutenu par une majorité de la population, selon de récents sondages, le droit à l'avortement est un sujet de société très clivant depuis l'arrêt historique "Roe v. Wade" de janvier 1973, qui protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse.
La Cour suprême, désormais résolument ancrée dans le conservatisme, est dans la tourmente depuis début mai et la révélation par le site d'informations Politico d'un projet d'arrêt qui, s'il est adopté tel quel, accordera aux Etats américains le droit d'interdire ou d'autoriser les IVG.
Elle doit rendre sa décision d'ici fin juin sur une loi du Mississippi limitant les délais légaux pour avorter. Ces délais sont déjà restreints dans 23 Etats et une vingtaine d'Etats conservateurs ont déjà promis de le rendre illégal, certains même en cas de viol ou d'inceste.