Par SudOuest.fr avec AFP
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Le sujet a suscité une forte polémique politique nationale

Le Conseil municipal de Grenoble a validé lundi 16 mai une modification du règlement intérieur des piscines de Grenoble se traduisant par l’autorisation du port du burkini, un sujet qui a suscité une polémique politique nationale.

La délibération a été adoptée avec une courte majorité de 29 voix pour, 27 contre et deux abstentions, au terme de 2 heures 30 de débats parfois tendus. Le maire écologiste Éric Piolle a balayé les objections de l’opposition, en invoquant un combat « féministe », de santé et de « laïcité » parce que rien n’interdit le port de vêtements religieux dans l’espace public, « y compris à la piscine ».

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Le règlement intérieur des piscines désormais remanié, prévoit que la longueur des maillots ne sera plus limitée, a expliqué l’adjointe aux Sports Céline Mennetrier. Il permettra ainsi aux femmes de se baigner seins nus et à tous les baigneurs de porter un maillot les protégeant du soleil.

Le port du burkini était revendiqué par la controversée association Alliance citoyenne, qui a organisé depuis 2019 plusieurs opérations coup de poing dans les piscines grenobloises pour faire passer son message. Ses membres, rassemblées dans une salle grenobloise, ont assisté à la séance du conseil municipal par retransmission vidéo.

Le président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, a rapidement réagi au vote du conseil municipal, accusant Éric Piolle d’« acter définitivement sa rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République ».

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Le préfet de l’Isère a fait savoir dimanche soir qu’il saisirait le tribunal administratif de Grenoble, sur instruction du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour bloquer la mesure si elle était adoptée.