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Villages "patriotes" et communautarisme du quotidien : ces Français qui veulent vivre "entre blancs"
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Villages "patriotes" et communautarisme du quotidien : ces Français qui veulent vivre "entre blancs"

France séparée

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Reclus dans des villages « patriotes » loin de la société moderne et métissée qu’ils exècrent : tel est le nouvel idéal de vie de certains membres de l’extrême droite. Ailleurs, d’autres cultivent un « communautarisme blanc » fondé sur des confréries d’entraide discrètes.

C’est un hameau isolé dans une clairière de Bourgogne. La peinture n’a pas encore recouvert les bâtisses en bloc de béton qui s’étalent sur les 6 ha de terrain, signe de la fraîcheur des travaux. N’eût été ce portail en fer, rien n’indique au visiteur qu’il se promène sur les terres de l’idéologue d’extrême droite Alain Soral. Il y a huit ans, en février 2014, il faisait acheter par son mouvement Égalité et Réconciliation (E & R) cette ferme alors en piètre état, dans le petit village de Ternant. Pour une bouchée de pain. Depuis, ce petit bout de Nièvre est sous giron national-socialiste.

Cette « base autonome durable » pour E & R, retapée au fil des ans, est agrémentée de dortoirs et d’un terrain de foot. À l’été 2020, les Soraliens s’y sont réunis pour leur tout premier Festival de la réconciliation, entre bières, conférences et séries de pompes, sous l’œil des gendarmes. « On ne choisit pas les personnes qui vivent dans la commune. Mais il n’y a pas eu de problème », nous confiait alors la maire.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne