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Covid-19 : un père de famille poursuivi pour avoir envoyé trois mails à l'enseignante de son fils

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Un menuisier de Roquebrun se retrouve devant la justice ce 30 mai pour avoir envoyé trois mails à l'enseignante de son fils qui a imposé à l'élève le port du masque. Ce dernier avait pourtant fourni un certificat médical de contre-indication. Le père assure ne pas avoir été menaçant.

François Champart, menuisier de Roquebrun, poursuivi devant la justice François Champart, menuisier de Roquebrun, poursuivi devant la justice
François Champart, menuisier de Roquebrun, poursuivi devant la justice © Radio France - Stéfane Pocher

Depuis plusieurs semaines, c’est un soutien qui ne passe pas inaperçu sur les réseaux sociaux. De très nombreux internautes se disent indignés de la convocation d’un père de famille devant le tribunal de Béziers à la fin du mois de mai. D’ailleurs de très nombreux soutiens auraient  l’intention de se déplacer devant le palais de justice ce jour-là. François Champart assure apprendre par France Bleu une telle mobilisation et se dit très touché.

Ce père de famille de  42 ans est accusé d’avoir envoyé trois mails menaçants, d'après le parquet, à l’institutrice de son fils. Ce menuisier reconverti et installé à Roquebrun est poursuivi ce lundi 30 mai pour menaces, violences et actes d’intimidation auprès d’une personne chargée d’une mission de service public. Si sa culpabilité est reconnue, ce dernier risque jusqu’à 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.

Les faits reprochés se sont déroulés entre  le 17 novembre 2021 et le 9 janvier 2022

En début d’année scolaire 2021-2022, les parents du jeune Mathieu, fournissent un certificat médical à attestant que leur fils est dans l'impossibilité de porter un masque en tissu, pour des raisons de santé. Et c’est pour ne pas avoir respecté cette préconisation, que débutent alors des échanges de mails entre ce père de famille et l'enseignante.

L'enfant de 7 ans et demi contraint de porter un masque, malgré les préconisations du médecin

Depuis août 2021, le garçonnet était autorisé à porter une visière de protection transparente afin de lutter contre le Covid-19. Mais l'automne dernier, l’élastique de cet équipement lâche. Sans matériel de remplacement, l’enfant se retrouve donc avec un masque en tissu sur le nez. 

Le père de famille demande alors des explications dans un premier courriel et souhaite rencontrer l’institutrice. Il reçoit alors, en retour, une fin de non-recevoir, cette dernière expliquant appliquer à la lettre le protocole sanitaire. Dans un deuxième message, François Champart est alors plus virulent dans ses propos, mais pas menaçant assure ce dernier pas connu de la justice pour violence. Il reproche à la professeur des écoles de mettre la vie de son fils et de celle des enfants de sa classe en danger en les contraignant à porter le masque.

Jusqu'à 150.000 d'amende, 10 ans de prison

L’enseignante, se sentant menacée, décide alors d'alerter les autorités et de porter plainte à la brigade de gendarmerie de Saint-Pons-de-Thomières. Les militaires proposent une médiation et auraient refusé d'enregistrer la plainte d'après ses dires. L’un et l’autre acceptent de s’y rendre. Mais le jour venu, l’institutrice  serait arrivée avec deux heures d’avance. La confrontation n’a pas lieu. Cette dernière exprime des craintes de rencontrer le papa.

François Champart se retrouve avec une convocation en main, devant le délégué du procureur. Le 15 mars 2022, il refuse de participer à un stage de citoyenneté : ''Accepter cette proposition, c’était donc admettre que j’avais été menaçant dans mes écrits. Ce n’est pas du tout le cas. C’est pour cette raison que j’ai refusé ce stage, qui plus est payant (250 euros) et à mes frais. Je ne peux pas accepter ce que l’on me reproche. Je ne pense pas avoir été, violent et menaçant avec l'institutrice  de mon fils, qui au demeurant fait très bien son travail. J’ai simplement expliqué mon ressenti et ma vision sur la pandémie et des risques qu'elle faisait prendre aux enfants" (voir interview ci-dessous).

Ayant refusé le stage de citoyenneté François Champart se retrouve donc devant le tribunal correctionnel ce lundi 30 mai à 14h. Avant de venir défendre sa cause à l’audience, le quadragénaire accepte nous recevoir à son domicile. 

L’Éducation nationale n’a pas donné suite à nos sollicitations

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Pourquoi vous retrouvez-vous devant le tribunal correctionnel ce lundi 30 mai ? 

En l'espèce, pour l'envoi de trois mails à l'école de mon fils, pour dénoncer le protocole sanitaire et surtout essayer de recréer du dialogue entre les parents et le corps enseignant. Pour reparler de ce protocole qui n'est pas justifié, ni légalement, ni scientifiquement et qui est très délétère pour nos enfants. 

Avant de vous retrouver devant le tribunal correctionnel, vous deviez participer à une médiation. On va en reparler bien évidemment. Mais comment expliquez vous les accusations portées ? Pourquoi l'envoi de mails ? 

Mon fils ne peut pas porter de masque. Il a un certificat médical de contre-indication. Donc, il lui a été autorisé de porter ce qu'on appelle une visière sur le menton, une mentonnière. Je crois que ça s'appelle ainsi, en plexiglass et qui sert pas à grand chose, mais en tout cas qui n'est pas délétère pour lui, lui permettant de respirer assez normalement et surtout de ne pas respirer ses microbes. 

Dans les premiers mails en août, vous prévenez donc son établissement ?

Absolument. Donc, comme j'ai scolarisé mon fils dans une autre école début septembre, à la demande de sa maman, j'ai contacté l'équipe éducative, dont la directrice et l'institutrice de mon fils, pour leur exprimer mon souhait qu'il ne porte pas de masque. Et donc j'ai trouvé un compromis avec elles, avec un certificat médical, pour qu'ils puissent ne pas porter de masque en papier, ni des masque chirurgical.

La proposition a été bien acceptée ?

Ça a été accepté. Bien sûr, il n'y a pas eu de souci et tout se passait très bien. 

Et que s'est-il passé ensuite ?  

En fait l'élastique de la visière a cassé. Donc il ne tenait plus et l'institutrice a jugé bon de lui mettre un masque, en papier alors qu'il disposait d'un certificat de contre-indication en bonne et due forme. J'ai profité de cet incident pour essayer de demander de nous recevoir avec plusieurs parents qui étions vraiment contre le protocole pour les enfants. On avait bien conscience que ça leur posait d'énormes soucis, mais pas tant physique, mais surtout psychologique. Et on a refusé de nous recevoir tout simplement. Il n'y a pas eu de suite à notre demande. 

Quand votre fils rentre de l'école et vous dit "Papa, j'ai dû porter le masque." Comment réagissez-vous ?

Ça m'a passablement énervé. Mais je me suis dit que c'était peut-être l'occasion de déclencher quelque chose, de faire comprendre à l'institutrice qu'elle ne pouvait pas faire n'importe quoi avec les enfants, qu'il y avait des règles à respecter et que le bien-être des enfants était vraiment plus que malmené, que ça allait contre beaucoup de choses qui sont fondamentales de pouvoir apprendre dans des conditions dignes, saines et bienveillantes pour les enfants. Ça n'existait plus. Le protocole sanitaire entre septembre et décembre avait déjà changé quatre fois. On leur a enlevé le masque, on leur a remis et ça a toujours été une variable d'ajustement. Il n'y a aucune société dans lesquelles on a appliqué ce protocole de manière aussi sévère que pour les enfants. On a laissé faire et je pense qu'il y a beaucoup de parents qui ont commencé à se lever contre ça pour protéger les enfants et j'en fais partie. 

Il y a ce premier mail qui est envoyé. Mais vous dites ne pas êtres violent. Vous  lui dites seulement être en désaccord avec elle ? 

Oui, absolument. Non, non, je ne suis jamais violent.

Pas menaçant, dans les propos ?

Non, absolument pas. J'essaye toujours de me mettre à la place de l'institutrice qui subit des pressions de sa hiérarchie, qui a aussi des peurs qui sont transmises par certains médias, par le gouvernement avec une espèce de propagande mortifère sur la dangerosité potentielle des enfants, sur papy mamie. Quand on entend certains médecins de plateaux télé dire que les enfants doivent ne plus embrasser leurs grands parents, etc. alors qu'on sait tout à fait qu'il se transmet très peu aux adultes qui peuvent se le transmettre entre eux. C'est une très bonne chose, parce que cette maladie bénigne pour les enfants ne les touche absolument pas. Au contraire, ça développerait plutôt une immunité collective. Beaucoup de grands scientifiques nous le disent et énormément d'études qui sont sorties sur le masque et qui montrent en fait son inefficacité, son inefficacité absolue. 

Et dans ce mail-là, vous demandez à la rencontrer ? 

Absolument, avec certains autres parents qui voulaient pouvoir au moins parler de ce protocole, avec le corps enseignant, avec les autres parents qui étaient peut-être pas très bien informés et qui étaient un petit peu dans la peur. On voulait juste renouer du débat, faire tomber la peur parce que la peur annihile le jugement. Et remettre un peu de bon sens, tout simplement en mettant les enfants au cœur de nos préoccupations et arrêter de les utiliser comme variable d'ajustement ou de leur projeter nos peurs. Donc, je pense que les enfants doivent être protégés par les adultes. 

Quel retour vous avez ? Elle accepte de vous rencontrer ? 

Non. Elle attend quatre jours pour me répondre en disant qu'elle pensait bien faire en lui mettant un masque en papier pour protéger les autres et se protéger elle-même. Et elle refuse. Elle refuse de nous rencontrer et elle me dit de m'adresser à l'inspection, à l'inspecteur local, parce que c'est lui qui connaît les protocoles et qu'elle n'a pas le choix. Il faut qu'elle respecte les ordres. 

Et vous tentez d'échanger avec le rectorat ? 

L'année d'avant, on avait déjà tout fait avec les institutions, l'Académie, les recteurs, les directeurs d'établissement, avec beaucoup d'associations. On avait essayé de nouer le contact avec eux, d'essayer de comprendre parce qu'il n'y avait aucun bilan d'impact du protocole qui avait été fait. Pourtant, les associations, la société civile l'a fait. En novembre 21, une association courageuse, "les mamans Louves" l'ont porté à l'Elysée pour directement le donner à Emmanuel Macron. La réponse du gouvernement a été de remettre les masques aux enfants une semaine après. En fait, ça ne servait à rien. C'était un petit peu le serpent qui se mord la queue parce que tout ce qu'on avait fait pendant un an, elle nous demandait de refaire la même chose. Alors on sait que ce protocole n'a pas de valeur juridique. C'est juste une recommandation de la HSE et que du coup, la responsabilité du bilan du protocole sur les enfants incombe directement aux fonctionnaires d'État qui le font appliquer, et c'est ce que je voulais faire comprendre, en particulier à l'institutrice de mon fils. Mais plus généralement, à toutes les personnes qui ont des responsabilités avec les enfants qui se rendent coupables de maltraitance aggravée. 

C'est ce que vous lui dites dans votre mail-là ? 

Pas dans ce mail. Directement, ça sera dans le mail suivant du 6 janvier 2022 après le protocole. Je ne réponds pas au fait qu'elle me dit qu'elle ne recevrait pas ça. C'était en novembre. Je laisse passer du temps. Entre temps, il y a eu un protocole qui s'appelait Protocole de contact tracing sur nos enfants. Je ne vois pas la bienveillance là dedans. Et dès le 3 janvier 2022, il y a le protocole Blanquer qui parait dans les colonnes du Parisien. La version payante en plus et qui annonce à toutes les écoles qu'il y aura un nouveau protocole qui s'appelle le nouveau protocole d'isolement des enfants. Je pense qu'il cherche à nous rendre fou. Il s'agissait de tester trois fois les enfants dans la semaine avant de les faire rentrer en cours. Il faut savoir que oui, il y a beaucoup, beaucoup d'élèves comme mon fils parce qu'il était soit disant qu'un contact etc. qui ont raté plus d'un tiers de leur scolarité cette année. C'est absolument inacceptable. Donc donc en fait,  j'ai voulu provoquer une réaction de l'équipe de mon école pour réussir enfin à les rencontrer. Donc j'ai fait un mail ou je mettais un petit peu l'institutrice face à ses responsabilités en disant que c'était elle qui était responsable de ce qu'elle faisait. Elle se rendait coupable de maltraitance aggravée sur mineur de moins de quinze ans et que c'était passible en France de 30 ans de prison. Il fallait maintenant qu'elle arrête ça parce que c'était de sa responsabilité. Je lui suggérais qu'elle envoie un mail à tous les parents pour leur dire qu'en son âme et conscience, elle devait arrêter ce protocole mortifère et reprendre vraiment de la bienveillance sur nos enfants qui est son rôle. 

Et c'est là qu'elle décide de porter plainte ?

Absolument. Elle va à la gendarmerie et la gendarmerie est  très compréhensive sur l'envoi de l'e-mail qui était absolument pas violent, ni menaçant. Donc on me dit qu'il n'y a aucune justification de plainte et au contraire, on me propose une médiation avec l'institutrice pour pouvoir renouer du débat. Il trouvait ça naturel, je veux dire, en démocratie, il y a du débat et là on en avait plus pour un sujet fondamental qui est comme nos enfants.

En temps normal, cet échange-là aurait dû avoir lieu déjà bien avant ? 

Absolument. C'est un mail que j'aurais jamais dû écrire parce que je pense que ce débat-là, on aurait dû tous l'avoir ensemble nationalement, dès le début de ce protocole. En fait, on aurait dû tous en parler avec des scientifiques indépendants, avec les professionnels de santé, de l'enfance. On aurait dû mettre ce débat sur la place publique et ça a toujours été évité. 

Et l'officier de gendarmerie vous propose une date de médiation avec elle ?

Absolument. Le samedi suivant. Il me propose une date pour rencontrer l'institutrice. 

Et que se passe t il à ce moment-là ? 

Eh bien, l'institutrice arrive 2 heures en avance pour éviter de me rencontrer. Elle refuse la médiation. 

Mais avant cette rencontre, vous lui envoyez un troisième mail ? 

Oui, tout à fait. Je lui envoie un mail en la remerciant quelque part d'avoir porté plainte parce que grâce à elle, ça pouvait permettre de déclencher quelque chose et au moins de pouvoir la rencontrer à la gendarmerie. Donc j'ai bien dit que je n'avais rien de personnel contre elle. C'est d'ailleurs quelqu'un de très compétent au demeurant et qu'en fait c'était un combat que je mène, mais qui dépasse largement de simples personnes, qui ciblait uniquement la protection de nos enfants. 

Que vous dit la gendarmerie ? 

Elle me dit que la médiation ne peut pas avoir lieu, que l'institutrice a apparemment très peur de moi et que du coup, elle refuse de rencontrer. 

La gendarmerie prend en compte la plainte ?

Non, non, du coup, il n'y a pas de plainte. La gendarmerie a bien compris qu'il n'y avait rien de menaçant, que rien ne justifiait une plainte et donc le dossier devait être classé. Il n'y a rien de menaçant dans mes propos, ni dans l'attitude. Voilà, je suis complètement non-violent. Je prône la  bienveillance pour tous.

Vous êtes convoqué ensuite au tribunal ? 

Oui devant le délégué du procureur. Le 15 mars, il me propose de ressortir libre, mais sous condition d'effectuer un stage de citoyenneté à mes frais. C'est-à-dire reconnaître ce que je n'ai pas fait. 

Reconnaître que vous êtes allé un peu loin ? 

Tout à fait. Et comme je pense que c'est la situation qui a provoqué mes mails et que cela n'aurait jamais dû avoir lieu. Je m'estime pas coupable d'avoir fait quoi que ce soit de mal. Je voulais juste renouer du dialogue avec comme but, de protéger nos enfants. Et donc je refuse le stage de citoyenneté pour une deuxième raison, c'est que le président Emmanuel Macron a parlé d'une catégorie de la population qui a refusé le chantage à la vaccination comme des irresponsables qui ne méritaient plus d'être citoyens. Et je trouvais ça un peu étrange de me proposer un stage de citoyenneté alors que j'étais un peu déchu de ma citoyenneté par le président même. En fait, je trouvais ça un peu illogique. 

Vous refusez et vous repartez avec une convocation le 30 mai prochain ?

Voilà, avec comme peine maximale encourue 150.000 euros d'amende et dix ans de prison en l'espèce. Donc il parle de  quatre mails au cour de cette période, mais il n'y en a que trois.

Mais il y en avait eu deux autres au début de l'année scolaire. 

En août, pour négocier avec l'équipe de l'école pour que mon fils puisse porter juste une mentonnière en plastique et pas un masque délétère. 

Vous êtes serein ? Comprenez vous les raisons de votre convocation?

Quelque part, ça m'étonne pas. Le débat a toujours été clos. Toutes les personnes qui ont essayé de se lever pour défendre l'intérêt commun se sont fait beaucoup museler. On a vu beaucoup de médecins qui proposaient des soins, par exemple des traitements qui existaient pour les personnes malades du Covid qui avaient des bons résultats, et ils ont été menacés par l'Ordre des médecins, par tout un système. Donc c'est comme s'il y avait une seule voie à suivre et qu'il n'y avait pas voix au chapitre pour pouvoir imaginer ou envisager des solutions alternatives, plus respectueuses de chacun, plus dans la bienveillance, dans l'entraide. Et c'est une situation qui ne peut pas durer. Et voilà. Donc je suis, je suis très peu étonné de la situation. J'y vais très serein. Je prends ça comme une opportunité pour que les gens grand public comprennent le décalage et le deux poids, deux mesures de certaines personnes qui sont par exemple des pédo-criminels avérés et qui sortent libres ou blanchis pour vice de procédure ou parce qu'ils ont les bons réseaux et que quand il y a un juste un papa qui veut défendre ses enfants, et bien on lui fait, pour le coup, du chantage et de l'intimidation alors que c'est moi qu'on accuse de ça. 

En substance vous dites que vous n'auriez pu ne pas vous retrouver-là s'il y avait eu un échange avec l'institutrice ? 

Absolument, à partir du moment où on a du dialogue, de l'échange dans la démocratie telle que je la conçois, c'est comme ça qu'on peut évoluer et trouver avec l'intelligence collective la meilleure solution pour tous. Mais je ne pense pas qu'elle y a eu peur de moi. Physiquement, je pense que c'est sa conscience qui parlait et que je remettais juste un peu le miroir de sa conscience. C'est clair qu'il y a beaucoup de déni et que c'est au fond d'elle-même que, comme beaucoup de gens qui font ça parce qu'ils ont l'impression de pas avoir le choix au fond d'eux-mêmes, ils savent qu'ils font quelque chose de très grave. 

Mais les enseignants n'ont peut-être aussi pas le choix. Est ce que vous comprenez que finalement, ils subissent aussi la pression ? 

J'entends ça, mais je crois qu'on a toujours le choix. Il y a beaucoup de médecins, par exemple, qui ont le chantage à la vaccination ou qui ont été très courageux et, parce que c'était pas justifié, ont refusé de se faire soigner, quitte à perdre leur emploi. Donc le choix de chacun. Là, il faut juste mesurer les conséquences et écouter sa conscience. Si, si on veut être aligné avec une conscience en paix. Il faut écouter vraiment ce qu'il y a de meilleur en nous et je pense que c'est ce qui est en train d'arriver, j'espère et que cette histoire va permettre à beaucoup de prendre conscience qu'il est temps de reprendre notre destin entre nos mains. 

Votre histoire a touché, on le voit sur les réseaux sociaux. Il y a une solidarité, il y a un soutien. Est-ce que c'est un soutien qui vous dépasse qui vous surprend ? 

Oui, je ne m'attendais pas à avoir autant de soutien. J'en suis très ému. Il y a plusieurs canaux, Telegram, Facebook qui sont juste pour ma part défendre ma cause. Et ce n'est pas ma cause. Ça vient bien au delà de moi et parce que ça les touche, ça touche tout le monde. Je suis peut être la personne au bon moment qui permet de déclencher peut-être certaines choses et c'est pour ça que ça a été relayé autant sur les réseaux sociaux. C'est assez impressionnant. 

Vous ne restez pas là ? Il y a aussi une journée. C'est ce que vous expliquez tout à l'heure ? Il y a une journée qui est organisée le samedi 28 mai. Ça tombe deux jours avant votre convocation au tribunal correctionnel. Une journée pour la défense de l'enfant ? 

Absolument. Une mobilisation nationale, une convergence de tous les collectifs, associations, initiatives citoyennes qui ont décidé d'œuvrer ensemble, en fait pour l'urgence, l'urgence, c'est nos enfants, c'est ce qui est le plus important, c'est le monde de demain. Et on a mis chacun un petit peu nos petites différences de côté. On sait, on s'est focalisé sur ce qui nous rassemblait et ce qui nous rassemble. En fait, c'est le vivant et nos enfants et l'urgence qu'il y a à les remettre au cœur de nos préoccupations, au cœur de nos vies. Moi, je parle en tant que porte parole de l'association Les Papas Loup, mais en fait, nous sommes plus d'une trentaine de collectifs représentés. Et même au delà des collectifs, c'est tous les êtres humains qui récupèrent un petit peu cette initiative à eux. Parce que parce qu'ils pensent que c'est quelque chose de très bien. Il y a une grosse effervescence autour de cette journée. 

Comment ça va se concrétiser cette journée ? 

Ça va bien au-delà de l'Hérault. C'est un mouvement qui est national, même international, parce qu'il y a des mouvements qui nous suivent au Luxembourg, en Belgique et en Suisse, et peut être même en Italie. On attend et ça se développe très très très vite. C'est une journée nationale en faveur des enfants. Le lendemain, c'est la fête des mamans. Le 28 août, ça sera la fête des enfants. On trouve que c'est une très, très bonne idée et ça relie tout le monde. Ça relie tout le monde. Donc en fait, c'est à chacun de prendre. Il y a un site qui est mis en ligne qui s'appelle Tousunispournosenfants.org et sur lequel vous pouvez retrouver toutes les informations utiles. Une fiche contacts, une carte interactive mise à jour quotidiennement avec tous les événements qui se créent. Ça fait même pas dix jours. Il y a, je crois, qu'il y a presque 25 événements qui sont déjà recensés et chaque jour, à chaque événement qui vont se créer, ça sera mis à jour. Vous pouvez me contacter sur le site si vous voulez organiser ou vous mobiliser pour cette journée. Vous pouvez aller sur le site et toutes les informations sont accessibles très facilement. 

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