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Nigeria : une attaque jihadiste fait au moins 30 morts dans l'État de Borno

Selon deux responsables de milices qui ont rapporté l'information mardi, au moins trente personnes ont été tuées samedi dans l'attaque d'un village de l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.

Des soldats nigérians à Ngamdu, au Nigeria, le 3 novembre 2020.
Des soldats nigérians à Ngamdu, au Nigeria, le 3 novembre 2020. © Audu Marte, AFP
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Au moins trente personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria lors d'une attaque menée par des jihadistes en représailles contre un raid de l'armée, ont rapporté mardi 24 mai deux responsables de milices.

Selon eux, cette attaque s'est déroulée samedi dans le village de Mudu, dans l'État de Borno, près de la frontière avec le Tchad, par des jihadistes de l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Elle n'a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les jihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région.

Les 30 victimes étaient "des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes", a déclaré à l'AFP Babakura Kolo, chef d'une milice dans la capitale régionale Maiduguri. Les hommes tués dans l'attaque étaient venus à pied depuis des camps pour personnes déplacées de la ville de Rann, à 80 km de là.

Selon un autre chef de milice, Umar Ari, l'Iswap a accusé les ferrailleurs d'avoir renseigné l'armée sur leurs positions dans la région. "Les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire", a expliqué Umar Ari à l'AFP.

Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'Iswap et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants jihadistes.

2,2 millions de personnes déplacées

L'organisation Iswap s'est séparée de Boko Haram en 2016 et s'est progressivement hissée au rang de groupe jihadiste le plus puissant de la région.

Les deux groupes s'en prennent de plus en plus souvent aux civils, notamment aux bûcherons, aux agriculteurs et aux éleveurs, qu'ils accusent de les espionner.

Les violences jihadistes ont fait plus de 40 000 morts et obligé quelque 2,2 millions de personnes à quitter leurs foyers dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, selon les Nations unies. La plupart des personnes déplacées vivent dans des camps et dépendent de l'aide alimentaire fournie par les organisations humanitaires. Beaucoup d'entre elles se voient obligées d'abattre des arbres dans cette région aride pour obtenir du bois de chauffage, et de récupérer de la ferraille qu'elles vendent pour acheter de la nourriture.

Les violences jihadistes au Nigeria se sont étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Pour les combattre, les armées des quatre pays, ainsi que celle du Bénin, ont réactivé en 2015 une Force multinationale mixte (FMM), créée en 1994 mais très peu opérationnelle depuis.

Avec AFP

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