La hausse des suicides chez les enfants et les adolescents

Hause des suicides chez les enfants et les adolescents ©Getty - Marie-Rose Moro. Getty Images
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Les passages aux urgences pour idées suicidaires, les hospitalisations pour tentatives de suicides, les appels aux huit centres antipoison pour prise volontaire de médicaments ou autres toxiques n’ont cessé d’augmenter : tous les indicateurs sont au rouge...

Le suicide est la deuxième cause de mortalité des 15-24 ans. Derrière les accidents de la route...

Et Maintenant ? Il apparaît que les suicides des enfants et des adolescents sont en très nette hausse. En effet : tous les indicateurs sont au rouge. Les passages aux urgences pour idées suicidaires, les hospitalisations pour tentatives de suicides, les appels aux huit centres antipoison pour prise volontaire de médicaments ou autres toxiques n’ont cessé d’augmenter. Le plus frappant ? Les filles représentent 80 % des cas de tentatives de suicide. Selon les professionnels de tout le pays, qui appellent à un sursaut collectif, la tendance a en fait débuté il y a une dizaine d’années. Richard Delorme, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Robert-Debré, décrit ce phénomène, qu’il qualifie de "pandémie silencieuse."

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Des suicides avant l’âge de 15 ans, et dans un article à Télérama, Richard Delorme raconte : "À l’hôpital Robert-Debré, nous recevons uniquement des moins de 15 ans, ça commence à 8 ans, on a des enfants qui, à 11 ans, tentent de s’étouffer avec des mouchoirs coincés au fond de la gorge, de se pendre…" Alors, comment expliquer cette tendance alarmante ? En réalité, c’est une inquiétude au carré, car nous comprenons mal cette tendance générale. Peu d’observatoires existent et trop peu d’études ont pour l’instant été lancées. Ainsi, il demeure, entre les adultes et la vie intérieure des enfants, des adolescents, un mur d’incompréhension, des perceptions biaisées, une sous-estimation du problème. Pour Richard Delorme, il y a néanmoins un terreau commun à tous les cas qu’il observe, des strates de stress, qui s’empilent l’une après l’autre chez ces jeunes.

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Des études montrent la dégradation du bien-être à l’école, depuis une dizaine d’années. Et puis la pandémie du Covid-19 a joué le rôle d’accélérateur. La santé mentale des enfants a subi la dégradation de la santé d’un proche, de la santé familiale, du confinement, de l’isolement plus grand, de la diminution d’interaction sociale, de l’augmentation du temps d’écran, du deuil, parfois. Alors, que faire ? Sur le plan collectif, prendre les choses au sérieux. Prendre au sérieux pour mieux comprendre ce qu’il se passe, pour désaturer l’offre de soins, mieux prendre en charge, mieux prévenir, aussi. Et puis, sur le plan familial, individuel, chacun peut aussi être à l’écoute.

Et puis, autre recommandation de Richard Delorme : prendre son temps. Prendre son temps, dans le cadre d’une activité, d’un trajet de voiture, pour lui parler, pour lui permettre de se confier. Prendre son temps, au fond, pour savoir quand est-ce qu’il y a urgence.

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