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Shein (prêt-à-porter) ravage le bilan carbone des jeunes Françaises

Selon une étude, 22% du bilan carbone des jeunes adolescentes françaises de 15 à 17 ans provient de la célèbre marque controversée.

Conditions de travail catastrophiques, écologie, accusations de copie de petits créateurs… la marque de prêt-à-porter Shein est de loin la plus controversée de la fast-fashion mondiale. Le détaillant chinois, qui était l’application de shopping la plus téléchargée aux États-Unis l’année dernière, fait le bonheur des jeunes Français prêts à tout pour renouveler régulièrement leur garde-robe pour pas cher.

Mais sous ses plus de 15 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuels, Shein est devenu l’une des plus grandes sources d’émission de CO2 des adolescentes en France. Entre 15 et 17 ans, elles sont la principale cible de la plateforme et leur empreinte carbone en a pris un coup. Selon une enquête de la fintech française Pixpay, près d’un quart (22%) des émissions de CO2 des jeunes adolescentes françaises seraient causées par Shein.

Difficile de ne pas trahir ses principes

Pour mener son enquête, la fintech Pixpay, qui propose des cartes bancaires pour ados, a sondé 100 000 adolescents de 15 à 17 ans entre avril 2021 et avril 2022. Selon ses résultats, la mode représente 17% en moyenne de leur budget et 28% de leur impact sur l’environnement. La startup dit s’être approchée de l’entreprise Greenly pour aboutir à ces calculs sur l’impact carbone. En prenant en compte la part d’achat sur Shein, chez les garçons et chez les filles, Pixpay a abouti au résultat de 12% et 22% respectivement.

À l’échelle mondiale, la mode est déjà responsable de 10% des émissions polluantes et même de 20% des eaux usées. La génération Z, qui est la plus concernée des générations sur la question environnementale, montre dans cette étude à quel point il peut être difficile de ne pas trahir ses principes.

Leader de la guerre des prix, Shein est le moins cher des sites pour se relooker. Mais il est aussi un champion dans sa stratégie ultra-agressive sur les réseaux sociaux, ou il fournit en masse les influenceurs sur Instagram, TikTok et YouTube. Dans un précédent article sur les 4 chiffres fous de Shein, nous vous parlions de la croissance obtenue par la plateforme grâce à sa présence sur TikTok (ventes multipliées par 8 en trois ans…).

L’enfer derrière Shein

Derrière ses tarifs, les articles de Shein sont le produit d’une véritable exploitation humaine. Sur ses différents sites de production, les lignes fonctionnent “24h sur 24, 7 jours sur 7”, concluait l’ONG suisse Public Eye. “Pour tenir ce rythme, les travailleurs et travailleuses doivent généralement trimer 12h par jour, 24 à 28 jours par mois”, pouvait-on lire dans un rapport.

Quant à l’impact carbone effectif, que Pixpay rapporte au bilan des jeunes adolescentes, il faut se tourner vers les matériaux utilisés par Shein et par l’impact lié au transport des marchandises vers l’Europe. Polyester, nylon et autres matières très polluantes venaient s’ajouter à des substances nocives comme le plomb, totalement en dehors des normes de fabrication européennes.

Heureusement, de jeunes entrepreneurs et entrepreneuses ont pris à contrepied la tendance pour réfléchir à d’autres manières de consommer la mode. Chez les jeunes filles de 15 à 17 ans, 13,5% ont déjà fait un achat sur Vinted (vêtements de seconde main). Et la pépite de la French Tech, Vestiaire Collective, travaille depuis 2009 pour rendre tendance l’achat de vêtements d’occasion. Du côté des créateurs, le nombre de marques françaises augmente et les arguments sur le développement durable ont le vent en poupe.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Il manque un élément dans votre article : l’impact du “fast fashion” qui incite à consommer plus, renouveler donc jeter plus souvent ses vétements. C’est ça le vrai problème.
    On comprend alors mieux la pub de Levis qui incite à acheter de la qualité et de garder plus longtemps ses vétements.

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