D’autres observateurs des sphères francophones d’opposants aux mesures sanitaires et à la politique de vaccination contre le coronavirus ont identifié qu’un certain nombre d’entre elles avaient totalement réorienté leur discours.
En mars déjà, nos confrères du Monde avaient mis en évidence la proximité entre le "complotisme sur le Covid-19" et "la tentation du soutien à Vladimir Poutine".
Ils avaient notamment identifié comment dans cette communauté "covido sceptique", très présente sur les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine est souvent vue comme une énième manipulation des masses. Nos confrères ont également mis en évidence la façon dont les éléments de propagande de Moscou ont trouvé des relais dans ces communautés.
"Au sein du mouvement protéiforme des opposants à la vaccination obligatoire, au port du masque ou au passe sanitaire, la guerre en Ukraine est bien souvent vue comme une manœuvre de diversion, destinée à justifier d’autres mesures liberticides", écrivaient nos confrères des Décodeurs du Monde.
Plus loin, ils mettaient en évidence un dénominateur commun, le sentiment de "résistance" : "Dans cette sphère militante où coexistent diverses sensibilités politiques, un sentiment fait l’unanimité : celui d’être des 'résistants' face aux manipulations des masses par les médias mainstream et le pouvoir. Rien d’étonnant, dès lors, à ce que la condamnation unanime de l’agression russe sur l’Ukraine ait été regardée avec scepticisme par des communautés qui se font une fierté de ne pas être 'des moutons' et d’exercer leur esprit critique."