Accueil Calais

Calais: un migrant tué par un train alors qu’il dormait sur la voie ferrée

Les faits se sont produits vers 6 heures, ce dimanche matin, à Calais. Le migrant a été percuté par un train de marchandises, derrière Intermarché (Beau-Marais).

Temps de lecture: 2 min

Parti de Grande-Synthe, le train de marchandises, siglé Arcelormittal, devait rejoindre Rang-du-Fliers. Vers 6 heures, ce dimanche, il a percuté un migrant, à Calais, le long du chemin Castre, à hauteur d’Intermarché.

L’exilé, un homme a priori d’origine africaine, était dans un sac de couchage. « C’est quelqu’un qui dormait au travers de la voie ferrée », confirme le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, Patrick Leleu, ce dimanche soir. Le conducteur du train a engagé un freinage d’urgence mais n’a pas pu éviter l’impact. « Le corps est très abîmé, ajoute le procureur, en choisissant ses mots. Le décès a été constaté immédiatement. » Vu l’heure et l’endroit, il n’y a pas de témoins. Une autopsie est prévue, lundi ou mardi. Le conducteur du train, en état de choc, a été pris en charge par les secours et doit être auditionné. Selon nos informations, il finissait son service avec ce trajet.

Ce dimanche matin, les pompiers de Calais, la police et une équipe de la SNCF étaient sur place dès 6 h 30. Le SAMU, la police scientifique et un légiste se sont aussi rendus sur les lieux dans la matinée. Le train est resté immobilisé pendant environ quatre heures, bloquant le passage à niveau au croisement du chemin Castre et de la rue du Beau-Marais, à proximité immédiate du lieu du drame. Vers 11 heures, la voie était dégagée. Et déjà, on pouvait apercevoir plusieurs migrants marcher le long des rails…

Le train, venu de Dunkerque, est resté à l’arrêt le temps de l’intervention.
Le train, venu de Dunkerque, est resté à l’arrêt le temps de l’intervention.

Troisième victime en six mois

En quelques mois, c’est la troisième personne qui meurt dans ce secteur. En effet, en novembre et en février, rue du Beau-Marais, deux autres migrants avaient été percutés par des TER alors qu’ils marchaient le long de cette même voie ferrée. Une voie qui passe près du camp de migrants au bout de la rue du Beau-Marais, et la zone du Virval, également occupée par des exilés.

Lire aussi

A lire aussi

Voir plus d'articles