Guerre en Ukraine: le ministre russe Lavrov défend Poutine et ose un comparatif avec la Belgique
Dans une interview pour TF1, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a tenté une comparaison avec la situation franco-belge pour justifier « l’opération militaire spéciale » de la Russie en Ukraine.
Lorsque la Russie a commencé à envahir l’Ukraine le 24 février, la justification de Vladimir Poutine était de « dénazifier » le pays où, selon ses dires, un génocide contre les Russes était en cours.
Dans une interview accordée à TF1, le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov a rappelé la justification de ce que la Russie nomme « l’opération militaire spéciale ». C’est ce que rapporte Het Laatste Nieuws. « Pour l’Occident, c’est semblable à ce qui est arrivé à la langue russe, à l’éducation russe, aux médias russes, qui ont été interdits par la loi », a-t-il déclaré à l’antenne. « Par exemple, comment la France réagirait-elle si la Belgique interdisait la langue française ? » M. Lavrov a également établi un parallèle avec deux autres pays. « Ou que ferait l’Angleterre si l’Irlande interdisait l’anglais ? En Europe, on ne peut pas imaginer cela. Mais quand il s’agit du russe, personne en Europe ne s’en soucie. »
Le ministre russe a également rappelé que la reprise de la région ukrainienne du Donbass était une « priorité inconditionnelle » pour Moscou. L’armée russe prévoirait maintenant de repousser les forces ukrainiennes des régions du Donetsk et du Louhansk, deux régions que la Russie reconnaît comme des républiques populaires indépendantes. La région du Donbass serait alors « libérée du régime de Kiev ».
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La propagande russe fonctionne à plein rendement: voir "À Moscou, le musée de la Victoire a désormais une salle consacrée au "nazisme ordinaire" en Ukraine".
Si Zelensky avait accepté de faire un état fédéral comme la Belgique, comme le demandaient les russophones, tout ce drame n'aurait pas eu lieu. Lavrov a parfaitement raison : la situation est comparable à celle de la Belgique, la solution était de fédérer, pas d'imposer une langue majoritaire à la région de langue minoritaire (comme la Wallonie). Willem I a perdu la Belgique comme ça, Zel perdra le Donbass. Il aurait pu éviter cela ET éviter la guerre. Criminel !
Tu ne dois pas avoir l’âge pour te souvenir de ce qui a été imposé aux francophones, notamment en 1963 ! Fermeture des écoles fr, plus un mot de fr dans les administrations, etc … Et ma famille est belge et résidait à Louvain depuis plus de 100 ans ! Récemment un restaurateur se faisait tancer car il avait parlé fr dans SON commerce, là où aucune des mesures flamingantes n’est d’application. Avez-vous oublié les fourrons ? Les communes à facilités vous paraissent une bonne solution ? Et ailleurs ? Moi pas ! On oublie que les fr sont BELGES !
Justifier le fascisme russe tout en faisant mine de défendre la démocratie... Décidément, certains osent tout.
L'Espagne a perdu le Portugal au XVIIe s. et a failli perdre la Catalogne, qui a demandé l'aide militaire de la France : ça vous rappelle queqlue chose ? (mais comme Louis XIV lorgnait déjà sur le trône d'Espagne, il n'a pas aidé les Catalans). Imposer la langue du maître à des régions historiquement allophones est le fait d'Etats non démocratiques. Dans les démocraties, on accepte les langues minoritaires (gallois au R.U., breton, allemand et flamand en France, catalan, allemand et français en Italie, autonomie d'Åland en Suède, etc.) L'attitude de l'Ukraine n'est pas celle d'une démocratie. Bon débarras.