L'orque égarée depuis plusieurs jours dans la Seine a été retrouvée morte

L'orque en errance dans la Seine depuis plusieurs jours est morte lundi 30 mai 2022. Les embarcations de l'organisation Sea Shepherd ont constaté sa mort.

L'orque égarée en Seine est décédée lundi 30 mai 2022.
L’orque égarée en Seine est décédée lundi 30 mai 2022. (©Sea Shepherd)
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L’orque égarée dans la Seine depuis plusieurs jours a été retrouvée morte par les équipes de Sea shepherd France. L’organisation l’a annoncé sur son compte Twitter lundi 30 mai 2022. « Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l’autopsie, a indiqué l’ONG de défense des océans. Nous attendons l’équipe mobilisée par l’État pour la récupérer. »

Par voie de communiqué de son côté, la préfecture a confirmé la mort de l’animal. Et d’ajouter : « Dans ces conditions, le protocole établi par le préfet de la Seine-Maritime avec l’ensemble des acteurs concernés (SDIS, brigade fluviale de gendarmerie, HAROPA port, OFB, GECC, CEREMA, PELAGIS, DDPP, DDTM, Sea Sheperd France) est désormais lancé, à l’exception évidente de l’euthanasie, devenue inutile. Une opération de remorquage du corps va ainsi être menée afin de procéder à son rapatriement sur les berges de la Seine, où des moyens de levage seront mis en place afin de permettre à des vétérinaires et biologistes experts d’assurer une autopsie et des opérations de prélèvement, visant à recueillir un maximum d’informations et tenter d’établir les causes de l’errance et de la mort de cette orque. »

« On aurait dû agir plus vite »

Repéré le 17 mai 2022 par des remorqueurs près du pont de Normandie, l’animal était perdu en Seine depuis plusieurs jours. Les observateurs avaient constaté une dégradation de son état de santé, qui était devenu « critique ». Il semblait atteint de mucormycose, une maladie émergente observée chez les mammifères marins touchant le derme et l’épiderme, et dont aucun cas similaire n’aurait été constaté en Europe jusqu’alors.

L’animal avait été placé sous surveillance par l’office français de la biodiversité (OFB) et le groupe d’étude des cétacés du Cotentin (Gecc), en coordination avec de nombreux autres acteurs, dont l’ONG Sea Shepherd venue avec trois embarcations après avoir appris la situation par voie de presse. Une opération de guidage expérimental par drone avait finalement été lancée pour tenter de ramener l’orque vers la mer samedi 28 mai, sans succès.

La présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, déplore « trop d’attentisme avant l’opération de sauvetage » et un « manque de réactivité ». « On aurait dû agir vite, car chaque jour passé dans l’eau polluée de la Seine amenuisait ses chances de survie. »

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Les experts et les autorités avaient fini par retenir l’euthanasie comme seule solution envisageable. Ils n’ont pas eu à y recourir, l’orque ayant trouvé la mort avant. Le corps de l’animal devra être analysé pour en savoir plus sur le mal dont il était atteint. Lamya Essemlali se questionne également sur ce qui a poussé celui-ci à s’aventurer dans le fleuve, et s’il a été « stressé par le chantier éolien de Courseulles ». « Il va falloir tirer des leçons », assure-t-elle.

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