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La « majeure partie » de Sievierodonetsk désormais sous contrôle russe

Un réservoir d'acide nitrique d'une usine chimique de la ville a été touché mardi par une frappe russe.

Une femme tient un document sur son corps devant un immeuble détruit.

Une résidente de Sloviansk devant un immeuble détruit. Au moins trois personnes ont été tuées et six autres blessées dans la nuit de lundi à mardi lors d'une frappe russe sur Sloviansk, à l'ouest de Sievierodonetsk, selon le gouverneur régional de Donetsk, Pavlo Kyrylenko.

Photo : Getty Images / AFP/ARIS MESSINIS

  • François Messier

Les forces russes contrôlent désormais la « majeure partie de Sievierodonetsk », a affirmé mardi le gouverneur de la région de Louhansk, Sergueï Gaïdaï, qui précise cependant que la ville n'est toujours pas encerclée.

Cette déclaration, faite sur le réseau social Telegram, confirme la rapidité de la progression des troupes russes, qui n'ont atteint la périphérie de la ville qu'à la fin de la semaine dernière, après l'avoir abondamment pilonnée.

Dans une entrevue accordée plus tôt à la BBC, le gouverneur Gaïdai n'avait pas exclu que les forces ukrainiennes se replient pour éviter d'être encerclées, comme l'ont été leurs collègues de Marioupol.

C'est la guerre. On ne peut pas faire de telles prédictions. Mais s'ils doivent se retirer de l'autre côté de la rivière [Donets] – plus près de Lyssytchansk – afin de préserver les troupes, alors ils le feront probablement, a-t-il dit.

En début de journée, le chef de la république prorusse autoproclamée de Louhansk, Leonid Pasechnik, avait plutôt affirmé à l'agence russe Tass que les forces russes contrôlaient le tiers de Sievierodonetsk.

Guerre en Ukraine

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Un véhicule blindé est en feu, un corps gît dans la rue.

Le maire de la ville, Oleksandre Striouk, avait plutôt affirmé à la télévision ukrainienne que la ligne de front divise la ville en deux, en soutenant que la ville demeurait ukrainienne et était défendue par les soldats ukrainiens.

Dans une autre entrevue à Associated Press, le maire Striouk a évoqué une poussée frénétique des forces russes, qui détruisent la ville impitoyablement, coin de rue par coin de rue.

Selon le gouverneur Gaïdaï, toutes les infrastructures critiques sont complètement détruites à Sievierodonetsk, et 60 % du parc de logements ne pourra pas être restauré.

Un réservoir d'acide nitrique touché

Dans un message publié sur Telegram un peu plus tôt dans la journée, M. Gaïdaï a par annoncé qu'un réservoir d'acide nitrique d'une usine chimique de Sievierodonetsk a été touché mardi par une frappe russe.

Ne quittez pas les abris et préparez des masques pour le visage trempés dans une solution de soude, a-t-il écrit, en rappelant que l'acide nitrique peut provoquer des lésions aux poumons ou une perte de vision.

Cette menace s'ajoute à celles que posent les violents combats de rue et les tirs d'artillerie qui se poursuivent dans la ville, selon la description faite par le maire Striouk.

Selon lui, quelque 13 000 civils se terrent encore dans la ville en ruine, dans des conditions de plus en plus précaires, et pratiquement sans possibilité de sortie.

Les opérations d'évacuation qui se déroulaient encore en fin de semaine ont été stoppées lundi après qu'un blindé utilisé à cette fin par les autorités ukrainiennes a été touché par une frappe russe.

Cette frappe dans la ville jumelle de Lyssytchansk, qui n'est plus reliée à Sievierodonetsk que par un seul pont, a coûté la vie au journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff.

Des civils meurent de frappes directes, de blessures par fragmentation et sous les décombres de bâtiments détruits, car la plupart des habitants se cachent dans des sous-sols et des abris.

Une citation de Oleksandre Striouk, maire de Sievierodonetsk

Quelque 1500 résidents de la ville sont morts depuis le début de la guerre, selon une estimation du maire Striouk. Impossible cependant de faire un bilan plus précis en raison du pilonnage incessant de la ville, a-t-il dit.

L'électricité dans Sievierodonestk a été coupée et les gens ont besoin d'eau, de nourriture et de médicaments, affirme-t-il. Il y a des vivres pour plusieurs jours, mais le problème est de savoir comment les distribuer.

Notre     dossier Guerre en Ukraine

Avec les informations de Associated Press, Agence France-Presse, Reuters et BBC

  • François Messier

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