Pyrénées-Orientales : tous les ans, 423 000 déchets flottants sur la Têt finissent à la mer

  • Les déchets du bassin versant finissent tous à l'embouchure de la Têt.
    Les déchets du bassin versant finissent tous à l'embouchure de la Têt. Citeco
Publié le , mis à jour

Le dernier rapport scientifique du projet Redplast66 est impressionnant. Pour la première fois une étude permet d'avoir une vue générale de la problématique des déchets du littoral en intégrant sa source principale : les fleuves.

Ce deuxième rapport scientifique* 2021 du projet RedPlast66 repose sur les résultats issus d’observations et d’opérations menées sur quatre ans dès 2015 par le laboratoire Cefrem de l’Université de Perpignan. Un rapport détaillé qui vise à contribuer à la réduction des déchets plastique sur le littoral.

On y apprend par exemple que la Têt, principal fleuve des Pyrénées-Orientales, déverse en moyenne sur six années “normales” d’un point de vue météorologique, (2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2021) environ 423 000 déchets flottants par an (97% de déchets plastiques) pour un poids moyen de 1,4 tonne.

Six fois plus en 2020

Le rapport précise qu’exceptionnellement, l’année 2020, marquée par deux crues centennales en début d’année, a déjà déchargé 2,3 millions de déchets pour un poids de 8 tonnes, soit près de six fois plus que la moyenne des années précédentes. Un résultat qui montre la forte variabilité de la source fluviale, entièrement liée au nombre et à l'intensité des évènements pluvieux. Ces déchets sont essentiellement composés, à parts égales (environ 20%) de mégots, fragments polystyrènes, emballages alimentaires et fragments plastiques.

A lire aussi : Toujours autant de déchets dans les cours d'eaux : le constat amer des associations

De plus, les différentes opérations menées annuellement depuis 2015 sur les berges de la Têt par les bénévoles de Citeco66 ont permis de chiffrer à environ 40 tonnes la masse de déchets qui se trouvent bloqués le long des 10 km de berges naturelles (environ 4 tonnes/km) séparant l'agglomération de Perpignan et la mer.

Ces déchets s’accumulent et se déplacent progressivement vers la mer au cours des évènements pluvieux saisonniers. La densité des déchets bloqués étant estimée en 2020 à 2,9 tonnes/km (soit 29 tonnes sur les 10 km), les scientifiques avancent que les deux crues exceptionnelles de 2020 ont transporté environ 11 tonnes de déchets jusqu’à la mer.

*Kerhervé P., Soulat N., Preuvost M., Malafosse E., 2021. Réduction des déchets plastiques sur le littoral : une approche locale à l’échelle des Pyrénées-Orientales – RedPlast66 – Rapport scientifique – Année 2021. 50 pages.
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Les commentaires (11)
Tonton flingueur Il y a 1 année Le 02/06/2022 à 15:24

une solution : travail d'intérêt général pour tout les délinquants qui ne passent pas par la case prison.
au moins ils auront une petite notion de civisme....mais bien sur les gochos vont être horrifiés par cette idée.

Phénix666 Il y a 1 année Le 02/06/2022 à 08:24

Allez voir l'état de la Basse vers St Assiscle, lamentable ! Pneus, ferrailles, tuyaux....

maxe27 Il y a 1 année Le 02/06/2022 à 07:40

Ces déchets ne sont pas venus là par le saint esprit, et je ne pense pas non plus que ce sont les locaux qui jettent dans la têt leurs poubelles, il faut arrêter de stigmatiser les catalans aussi comme certains le font ici, on n'est pas tous catalans dans les PO et 29 tonnes sur les 10 km, c'est énorme, il faudrait que tous les Habitants des PO jettent leurs déchets dans la têt, il y a un problème quelque part, mais lequel.