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Au Mali, deux employés de la Croix-Rouge tués dans la région de Kayes

L’attaque a été commise « par des hommes armés qui ont surgi à moto » et qui « ont ouvert le feu sans sommation » sur un véhicule de l’organisation humanitaire.

Le Monde avec AFP

Publié le 03 juin 2022 à 10h26

Temps de Lecture 2 min.

Une tente de la Croix-Rouge suisse dans un camp de réfugiés à Sévaré, au Mali, en 2013.

Deux employés de la Croix-Rouge au Mali ont été tués dans l’attaque de leur véhicule, mercredi 1er juin dans la région de Kayes (ouest), a annoncé jeudi l’antenne malienne de l’organisation humanitaire.

Le chauffeur du véhicule et un délégué expatrié de la Croix-Rouge néerlandaise ont été tués dans cette attaque perpétrée, selon les premiers témoignages recueillis par la Croix-Rouge, « par des hommes armés qui ont surgi à moto » et qui « ont ouvert le feu sans sommation ». Le chauffeur était malien et le délégué sénégalais, a déclaré à l’AFP Nouhoum Maïga, secrétaire général de la Croix-Rouge malienne, joint par téléphone.

La Croix-Rouge a précisé que l’équipe, qui était « en mission humanitaire à bord d’un de ses véhicules arborant l’emblème de la Croix-Rouge malienne », a été attaquée mercredi vers 18 heures sur l’axe Koussané-Kayes. « Les deux autres membres de l’équipe – la coordinatrice du projet et le comptable – ont été profondément affectés par ce drame », ajoute le communiqué.

« Ce n’est pas la Croix-Rouge en tant que telle qui était visée », a dit M. Maïga, parlant d’un probable acte de « brigandage » et non pas de djihadisme. « On a eu des braquages par le passé, des enlèvements de véhicules, mais pas de mort d’homme » ces dernières années, a-t-il ajouté. Les auteurs de l’attaque sont repartis avec le véhicule et des équipements, a-t-il dit. Ils ont abandonné le véhicule plus tard, selon les informations qui lui ont été transmises.

Djihadisme et criminalité

La Croix-Rouge malienne condamne « avec la plus grande fermeté » cet incident qui vient « porter atteinte à la mission humanitaire envers les populations vulnérables ».

« C’est une terrible nouvelle et cela nous touche profondément. Tout d’abord, nos pensées vont aux membres de la famille et à tous ceux qui connaissaient les travailleurs humanitaires concernés », a déclaré Marieke van Schaik, directrice de la Croix-Rouge néerlandaise, dans un communiqué. L’organisation se dit « choquée et abattue ». « Les travailleurs humanitaires ne devraient jamais être la cible de violences, ils sont là pour aider les gens », poursuit Mme van Schaik.

Dans un communiqué distinct, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) affirme être « choquée et triste ». Elle se dit « profondément inquiète de la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. Cette violence et le ciblage de travailleurs humanitaires rendent difficile l’assistance des équipes de la Croix-Rouge aux populations vulnérables de la région ».

Le Mali, vaste pays sahélien dont une grande partie du territoire échappe au contrôle de l’Etat, subit non seulement la propagation du djihadisme depuis 2012, mais aussi une forte criminalité, en particulier sur ses routes. La région de Kayes, frontalière du Sénégal, passe pour relativement plus préservée de la violence que le centre, le nord ou la zone dite des trois frontières avec le Burkina Faso et le Niger.

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Le Monde avec AFP

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