« Les pays occidentaux, qui ont créé une tonne de problèmes artificiels en fermant leurs ports aux navires russes, en supprimant des chaînes logistiques et financières, doivent réfléchir sérieusement à ce qui compte le plus », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en référence aux sanctions adoptées contre Moscou.

 

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Déminer autour des ports

« Soit faire de la com’ sur la question de la sécurité alimentaire, soit résoudre ce problème avec des mesures concrètes : la balle est dans leur camp », a-t-il poursuivi, lors d’une visite à Bahreïn. Le ministre russe a aussi appelé l’Ukraine à déminer ses eaux territoriales autour de ses ports pour permettre le passage en mer Noire de navires chargés de céréales.

 

« Si le problème du déminage est réglé […], les forces navales russes assureront le passage sans entrave de ces navires vers la mer Méditerranée puis vers leurs destinations », a affirmé Sergueï Lavrov.

 

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Deux puissances céréalières bloquées

Le conflit en Ukraine a mis à mal l’équilibre alimentaire mondial, laissant craindre une crise qui affectera tout particulièrement les pays les plus pauvres. L’Ukraine, gros exportateur de céréales, notamment de maïs et de blé, voit sa production bloquée du fait des combats.

 

La Russie, autre puissance céréalière, ne peut vendre sa production et ses engrais en raison des sanctions occidentales touchant les secteurs financiers et logistiques. Les deux pays produisent un tiers du blé mondial.

 

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Lundi, le président russe Vladimir Poutine s’est dit prêt à travailler avec la Turquie pour assurer la circulation des marchandises en mer Noire, y compris des céréales provenant de l’Ukraine.

Tensions sur le pétrole aussi

Après Bahreïn, Sergueï Lavrov s’est envolé le 31 mai pour Ryad, la capitale de l’Arabie saoudite, où il s’est entretenu avec son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhan, et le chef de l’Organisation de la coopération islamique, basée dans le royaume, a indiqué sa porte-parole, Maria Zakharova.

 

Sergueï Lavrov devrait rencontrer ce mercredi 1er juin 2022, les ministres des Affaires étrangères du Conseil de coopération du Golfe (CCG). L’organisation, dont le siège est à Ryad, comprend des membres clés de l’alliance pétrolière Opep +, dirigée par les deux plus grands exportateurs du monde, l’Arabie et la Russie.

 

Malgré la pression exercée par Washington, qui souhaite une augmentation de la production de pétrole pour calmer la flambée des prix de l’énergie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont affiché leur attachement à l’Opep +, prenant leur distance avec leur partenaire traditionnel, les États-Unis.

 

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