Les gendarmes ont saisi tellement de munitions qu’ils préfèrent parler «plutôt en termes de poids que de quantité». Concrètement : une tonne de balles, soit «a minima 120 000 munitions de tous calibres, beaucoup destinées à des armes de guerre», a précisé ce vendredi le lieutenant-colonel Yann Wanson, de la section de recherche de Strasbourg, lors d’une conférence de presse commune avec la procureure de la République de Mulhouse, Edwige Roux-Morizot. Suite à des «visites domiciliaires» visant des suspects évoluant dans la mouvance d’extrême droite néonazie alsacienne, mardi, deux hommes ont été mis en examen ce vendredi par le parquet de Mulhouse. Contacté par Libé, le Parquet national antiterroriste (Pnat) confirme ne pas s’être saisi pour l’heure du dossier, mais garder un œil attentif sur cette affaire.
Il était 6 heures tapantes ce mardi lorsque 200 gendarmes encagoulés sont passés à l’action, épaulés notamment par des effectifs du GIGN – compte tenu de la nature des cibles : il fallait «sécuriser les lieux» car les suspects étaient présumés «lourdement armés» et «entraînés au tir», a indiqué le colonel Alexandre Jeaunaux, commandant du groupement de gendarmerie du Haut-Rhin à l’AFP. A l’issue de cette vaste opération, quatre personnes ont été placées en garde à vue.
Littérature négationniste et objets nazis
Surtout, une quantité ahurissante d’armes et de munitions ont donc été découvertes aux domiciles des quatre suspects, dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. Des armes lourd