Réfugiée juive, elle retrouve sa fille 80 ans après la guerre

Le mois dernier, Gerda Cole, réfugiée autrichienne de la Seconde Guerre Mondiale, a pu retrouver sa fille biologique après 80 années de séparation.

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Gerda Cole n’avait que 15 ans lorsqu’elle a dû fuir son pays et la persécution des Juifs de Vienne en 1939. L’adolescente avait trouvé refuge en Angleterre. Trois ans plus tard, elle donna naissance à sa fille, Sonya.

Jeune et sans ressources, Gerda avait choisi d’offrir une vie meilleure à sa fille en la plaçant à l’adoption. Une démarche qu’elle a pu effectuer à une seule condition: s’engager à ne jamais reprendre contact avec son enfant.

Gerda a tenu sa promesse et a poursuivi son chemin. Quelque temps plus tard, elle est partie vivre au Canada. Aujourd’hui nonagénaire, elle n’a jamais eu d’autres enfants.

Des retrouvailles pleines d’émotions

Quant à Sonya, elle a grandi dans une famille aimante en Angleterre. C’est à l’âge de 79 ans qu’elle a retrouvé la trace de sa mère biologique, grâce à son fils.

Celui-ci cherchait à obtenir la citoyenneté européenne. C’est dans ce cadre qu’il a entrepris des démarches pour remonter à ses racines autrichiennes. Il recherchait des documents sur sa famille maternelle, et notamment le certificat de décès de sa grand-mère Gerda. Il a donc cherché des membres de sa famille sur les réseaux sociaux. Et l’un de ses beaux-fils lui a appris qu’elle était toujours en vie. Immédiatement, il en a donc informé sa mère, Sonya.

Celle-ci n’a pas hésité une seule seconde. «Ma première réaction a été que je voulais aller la voir. J’étais ravie», raconte-t-elle au Washington Post.

Pour la première fois, mère et fille ont donc pu se retrouver au mois de mai. Elles ont célébré ensemble les 98 ans de Gerda. «J’ai fait tellement d’erreurs, et pourtant Sonya a voulu me rencontrer. C’est incroyable», a-t-elle confié. Aujourd’hui, Gerda envisage même de traverser l’Atlantique pour aller vivre auprès de sa fille.