"La police tue" : Jean-Luc Mélenchon assume ses propos, "ce n'est pas normal qu'on tue quelqu'un parce qu'il refuse d'obtempérer"

  • Jean-Luc Mélenchon assure n'avoir jamais été "anti-flics".
    Jean-Luc Mélenchon assure n'avoir jamais été "anti-flics". Capture d'écran
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Le leader de la France insoumise dit ce mardi assumer ses propos polémiques du week-end après la mort d'une femme blessée par des tirs de la police lors d'un contrôle.

"Je dis que ce n'est pas normal qu'on tue quelqu'un parce qu'il refuse d'obtempérer" explique ce mardi Jean-Luc Mélenchon après ses propos sur la police qui "tue" que le leader de la France insoumise assume "évidemment" ses propos.

Une femme est décédée dimanche après avoir été victime de tirs de police. Elle avait été grièvement blessée à la tête samedi alors qu'elle était passagère d'un véhicule qui aurait, selon les premiers éléments, refusé de se soumettre à un contrôle de police.

.@JLMelenchon assume "évidemment" ses propos sur la police qui "tue" et le syndicat Alliance, "groupe factieux" : "Je dis que ce n'est pas normal qu'on tue quelqu'un parce qu'il refuse d'obtempérer ; il y a la loi, des punitions, des amendes mais pas la peine de mort." #le79Inter pic.twitter.com/C5pYh3kpPR

— France Inter (@franceinter) June 7, 2022

"Nous ne voulons pas vivre dans un champ de tir"

"Le policier a tiré, une jeune femme de 21 ans est morte. De quoi était-elle coupable ?" demande sur france inter celui qui veut devenir Premier ministre à l'issue des élections législatives. "Nous ne voulons pas vivre dans un champ de tir", lance-t-il.

"Nous ne voulons pas vivre dans un champ de tir", lance @JLMelenchon. "Le policier a tiré, une jeune femme de 21 ans est morte. De quoi était-elle coupable ? Comme les jeunes gens morts sur le Pont-Neuf, aucun ne méritait la mort." #le79Inter pic.twitter.com/rlAkD7h5sm

— France Inter (@franceinter) June 7, 2022

"Je n'ai jamais été anti-flics", ajoute-t-il assurant être "contre un usage disproportionné de la violence, la violence de l'État est légitime car elle est proportionnée".

"Je n'ai jamais été anti-flics", assure @JLMelenchon, "je suis contre un usage disproportionné de la violence, la violence de l'État est légitime car elle est proportionnée". #le79Inter pic.twitter.com/9XnmdoP91L

— France Inter (@franceinter) June 7, 2022

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait estimé sur Twitter que "Les policiers, les gendarmes méritent le respect. Ils font un travail courageux, difficile et risquent leur vie à chaque instant. Les insulter déshonore ceux qui veulent gouverner. Laissons les enquêtes se faire sans les utiliser comme des otages d’une campagne électorale."

Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes sur l'affaire. Une pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique et une autre pour violences avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique. La police des polices, l'IGPN, a également été saisie.

A lire aussi : Mort d'une femme après un contrôle de police: Darmanin répond aux "insultes" de Mélenchon

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