Grossophobie
Marc Olano
Sciences Humaines N° 348 - Juin 2022
Ce terme désigne la stigmatisation des personnes en surpoids.
2 Français sur 3 pensent que l’obésité relève avant tout d’un manque de volonté. Des idées reçues qui persistent alors que les données scientifiques semblent indiquer une multitude d’éléments explicatifs de l’obésité, dont des facteurs génétiques, mais également environnementaux (milieu social, discriminations…). Depuis quelques années, les médias, les publicitaires et le cinéma s’efforcent de rendre plus visibles les personnes en surpoids, mais 1 Français sur 3 (et 44% des hommes) estiment que cette plus grande visibilité ne fait qu’aggraver le problème. 1 Français sur 5 (près de 1 sur 4 chez les hommes) pense même que la grossophobie peut aider les personnes obèses à perdre du poids. Or, nous savons bien que culpabiliser et stigmatiser une personne n’a jamais fait avancer qui que ce soit. D’autant plus qu’au-delà de ces discriminations, d’autres attaques viennent du camp même des antigrossophobes. Selon Maïwen Janovet, présidente de l’association Obèses anonymes et fondatrice de Fedmind sur les réseaux sociaux, les militants les plus radicaux s’en prennent aux personnes obèses qui veulent maigrir en leur reprochant de ne pas s’accepter telles qu’elles sont et de se soumettre aux exigences du système patriarcal. Quand une lutte perd le bon sens…
À LIRE
• Enquête de la start-up Fedmind, réalisé par Yougov (https://business.yougov.com/fr) : entre le 24 et le 25 février auprès de 1002 individus âgés de 18 ans et plus, extraits du panel de Yougov Direct.
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