EN DIRECT - Guerre en Ukraine: 7 corps retrouvés près de Boutcha dans une nouvelle fosse commune

Les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine ont affirmé que quatre personnes, dont un enfant, avaient été tuées et 22 blessées dans des bombardements "massifs" des forces de Kiev sur la ville de Donetsk, leur capitale autoproclamée, située à proximité de la ligne de front entre les séparatistes et les forces ukrainiennes.

Selon les séparatistes, la ville de Donetsk a été soumise ce lundi à un "bombardement massif" des forces de Kiev, "d'une puissance, d'une intensité et d'une durée sans précédent" depuis le début de l'offensive militaire russe en Ukraine, fin février.

Le "coût humain" de la bataille de Severodonetsk, ville stratégique de l'est de l'Ukraine, est "terrifiant", a déclaré ce lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, alors que les Russes y ont renforcé leur contrôle ces derniers jours sans toutefois parvenir à prendre entièrement cette localité.

"Le coût humain de cette bataille pour nous est très élevé. Il est juste terrifiant", a lancé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne aux Ukrainiens diffusée sur Telegram.

L'Ukraine a perdu un quart de ses terres cultivables du fait de l'occupation russe de certaines régions, dans le sud et l'est, a annoncé lundi son ministère de l'Agriculture, sans que cela ne constitue toutefois "une menace pour la sécurité alimentaire" du pays.

"Malgré la perte de 25% des terres cultivables, la structure des cultures semées cette année est plus que suffisante pour assurer la consommation" de la population ukrainienne, a affirmé le ministre adjoint de l'Agriculture, Taras Vysotskiï, lors d'une conférence de presse.

Les trois ponts menant à la ville assiégée de Severodonetsk ont été détruits, a déclaré le gouverneur régional Serhiy Haidai ce lundi.

Dans un message Telegram, il a déclaré que, bien que les soldats russes n'aient pas complètement capturé la ville - qui est au centre des combats entre les troupes russes et ukrainiennes depuis plusiurs jours - tous les ponts menant au centre régional ont été détruits, ce qui rend l'évacuation des résidents et le transport des marchandises impossibles.

Les habitants qui restent dans la ville survivent dans des conditions extrêmement difficiles, ajoute-t-il, la ville étant soumise d'intenses bombardements.

Un cargo transportant 18.000 tonnes de maïs ukrainien est arrivé ce lundi en Espagne après avoir emprunté pour la première fois, selon une fédération agricole espagnole, la route de la mer Baltique afin d'échapper au blocus russe sur les ports ukrainiens de la mer Noire depuis le début de la guerre.

Selon l'association galicienne de fabricants d'aliments pour animaux destinataire de la commande, l'Agafac, la cargaison a été acheminée d'Ukraine vers la Roumanie et la Pologne par camions avant de rejoindre le port polonais de Swinoujscie, au bord de la mer Baltique. Il a fait ensuite escale dans le port allemand de Brunsbüttel, au nord-ouest d'Hambourg, avant de rejoindre les côtes espagnoles.

Au matin du 24 février, à Kiev, elle a entendu les bombes tomber. Invitée de BFMTV, Yelizaveta Yastremskaya, miss Ukraine 2020, s'est exprimée au sujet de la guerre dans son pays. "L'Ukraine a vraiment besoin d'aide", a-t-elle lancé aux pays occidentaux.

"Si l'Ukraine ne gagne pas, tout le monde comprend que la guerre continuera, ça ne sera plus l'Ukraine mais d'autres pays", a-t-elle affirmé.

Yelizaveta Yastremskaya explique qu'elle souhaite utiliser sa voix pour témoigner car c'est, selon elle, "le meilleur moyen de combattre la propagande" russe. "Aujourd'hui, il n'est pas difficile de comprendre ce qu'il se passe en Ukraine, ceux qui ne comprennent pas ne le veulent simplement pas", a-t-elle affirmé.

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• 7 corps retrouvés dans une nouvelle fosse commune près de Boutcha. L'annonce a été faite par le chef de la police de Kiev, Andriï Nebytov. Il a précisé que "plusieurs victimes avaient les mains liées et les genoux attachés.

• Macron demande "une réévaluation" de la loi de programmation militaire en lien avec la guerre. "J'ai demandé au ministre (des Armées) et au chef d'état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l'aune du contexte géopolitique", a indiqué le chef de l'État.

• Un navire transportant 18.000 tonnes de maïs ukrainien est arrivé en Espagne. La chaîne américaine CNN a révélé ce lundi que le navire Alppila, battant pavillon finlandais, est arrivé à La Corogne, en Espagne, avec à son bord 18.000 tonnes de maïs ukrainien. Il a suivi une nouvelle route maritime passant par la Baltique.

• Un chef séparatiste pro-russe du Donbass ordonne aux troupes ukrainiennes de "se rendre ou mourir". Cette annonce intervient alors que les forces de Kiev sont progressivement chassées de Severodonetsk, ville clef du Donbass où les combats continuent de faire rage.

Environ 1200 corps, dont ceux découverts dans des fosses communes, sont encore non-identifiés en Ukraine, comme l'a révélé ce lundi le chef de la police ukrainienne Ihor Klymenko lors d'une interview donnée à l'agence de presse Interfax.

Il a ajouté que la police avait ouvert des enquêtes suite à la mort de plus de 12.000 Ukrainiens, dont 1500 civils à Kiev.

"À Boutcha, Irpin, Hostomel, Borodianka, il y avait beaucoup de personnes tuées, dont les cadavres étaient laissés à même la rue: des tireurs d'élite les ont abattues depuis des chars, des véhicules blindés, malgré les brassards blancs que l'armée russe leur obligeait à porter", a-t-il ajouté.

Eduard Basurin, chef adjoint de la milice du peuple dans la république séparatiste pro-russe de Donetsk, a lancé un ultime avertissement aux forces de Kiev encore stationnées dans la zone, qui constitue désormais l'objectif principal de Moscou.

"Ils ont deux options: soit suivre l'exemple de leurs confrères et se rendre, ou mourir. (...) Ils n'ont pas d'autres options", a-t-il déclaré.

Trois frappes russes ont touché la ville de Prylouky dans le nord de l'Ukraine, quatre villages recevant l'ordre d'évacuer en raison d'une menace d'incendies suite à ces bombardements, ont annoncé lundi les autorités ukrainiennes.

"L'ennemi a tiré trois missiles sur Prylouky. L'information concernant les destructions est en cours de clarification", a écrit sur Telegram le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaous, sans donner plus de précisions.

Aucun détail n'a été fourni sur l'infrastructure visée à Prylouky qui abrite un aérodrome militaire. Suite à ces bombardements, l'évacuation de quatre villages - Zaïzd, Petrivské, Tykhé et Soukhostavets - a été ordonnée, a indiqué le responsable de la défense civile de la région, Serguiï Boldyrev, cité par le média Souspilné.

La chaîne américaine CNN a révélé ce lundi que le navire Alppila, battant pavillon finlandais, est arrivé à La Corogne, en Espagne, avec à son bord 18.000 tonnes de maïs ukrainien.

Le cargo a suivi "une nouvelle route maritime ouverte dans la mer Baltique afin de contourner le blocus par les Russes des ports ukrainiens de la mer Noire. (...) Cela ne représente qu'une petite quantité, mais cela signifie qu'il est à nouveau possible d'importer des marchandises depuis l'Ukraine", a déclaré à CNN le directeur d'un groupe d'aliments pour animaux.

Concrètement, des petites quantités de maïs ont quitté l'ouest de l'Ukraine par camion direction la Pologne et la Roumanie, avant qu'une partie soit chargée dans le port polonais de Swinoujscie, sur la Baltique.

Le président finlandais Sauli Niinistö a indiqué lors d'un point presse organisé dans sa résidence d'été que la Russie avait recours en Ukraine aux bombes thermobariques, dont les conséquences sont plus dévastatrices que les armes traditionnelles. Elles combinent lors de l'explosion une onde de choc et un effet de dépression.

"Nous soutenons l'Ukraine avec des armes de plus en plus lourdes. De l'autre côté, la Russie se met également à avoir recours à des armes destructrices, comme les bombes thermobariques qui sont des armes de destruction massive", a-t-il expliqué.

Le conseiller du président Volodymyr Zelensky Mikhailo Podolyak a publié sur Twitter ce lundi la liste des équipements qu'il estime nécessaire pour que Kiev remporte la guerre contre la Russie.

"Pour être clair: afin de gagner la guerre, nous devons disposer de la parité en termes d'armement:
- 1000 obusiers de calibre 155mm
- 300 lance-roquettes multiples
- 500 tanks
- 2000 véhicules blindés
- 1000 drones.
La réunion des ministre de la Défense est prévue à Bruxelles pour le 15 juin. Nous sommes dans l'attente d'une décision", détaille ainsi le message publié par le conseiller de la présidence.

Attendu cette semaine en Roumanie et en Moldavie, où il doit notamment rendre visite aux 500 militaires déployés en Roumanie au début du conflit ukrainien avant une visite à Kiev pas encore fixée, Emmanuel Macron, en déplacement ce lundi au salon international de défense Eurosatory près de Paris, a demandé une réévalution des dépenses militaires françaises en raison de la guerre en Ukraine.

"J'ai demandé au ministre (des Armées) et au chef d'état-major des Armées de pouvoir mener dans les semaines qui viennent une réévaluation de cette Loi de programmation militaire à l'aune du contexte géopolitique", a-t-il affirmé, en estimant que la France est "entrée dans une économie de guerre dans laquelle je crois nous allons durablement nous organiser".

Dans son point d'étape quotidien, le service de renseignement du ministère de la Défense britannique a assuré que le franchissement des cours d'eau dans le Donbass allait se révéler être un facteur déterminant pour la suite des opérations russes dans le Donbass.

"Durant le week-end, la bataille autour de Severodonetsk a continué de faire rage. Dans les prochains mois, les opérations nécessitant de traverser des cours d'eau seront déterminantes", indique en préambule le communiqué.

"Pour réussir son opération actuelle dans le Donbass, la Russie devra soit mener à bien d'ambitieuses actions de soutien, ou conduire des assauts de franchissement de cours d'eau", ajoute ensuite le communiqué.

Avant de conclure: "Les forces ukrainiennes ont réussi à détruire des ponts durant leur retrait, alors que la Russie a eu des difficultés à obtenir la coordination nécessaire pour mener des opérations de franchissement sous le feu ennemi".

La situation devient "extrêmement difficile" à Severodonetsk pour l'Ukraine qui craint que Moscou n'y engage, dès lundi ou mardi, toutes ses réserves pour prendre cette ville stratégique du Donbass, dans l'est du pays.

"L'ennemi veut complètement isoler Severodonetsk en empêchant tout passage d'hommes ou de munitions", a affirmé dimanche le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, redoutant que la Russie n'envoie "toutes ses réserves pour prendre la ville" dans les 48 heures. La situation y est "extrêmement difficile", a-t-il reconnu.

Jusqu'à présent, "nous continuons de tenir nos positions" dans le nord de la région de Lougansk, a assuré Valeri Zaloujny, commandant en chef de l'armée ukrainienne, tout en déplorant que "chaque mètre de terre (...) y est couvert de sang - mais pas seulement le nôtre, mais aussi celui de l'occupant". Sur le plan militaire, la Russie "utilise l'artillerie à grande échelle et, malheureusement, a un avantage de 10 contre un", a encore estimé Valeri Zaloujny

La Russie a engrangé 93 milliards d'euros de revenus tirés de l'exportation d'énergies fossiles durant les 100 premiers jours de sa guerre contre l'Ukraine, dont une majorité vers l'UE, selon le rapport d'un centre de recherche indépendant publié ce lundi, et qui épingle particulièrement la France.

Cette publication du Centre for research on energy and clean Air (CREA), basé en Finlande, survient alors que l'Ukraine presse les Occidentaux de rompre tout commerce avec la Russie pour cesser d'alimenter le trésor de guerre du Kremlin.

L'Union européenne a récemment décidé d'un embargo progressif - avec des exceptions - sur ses importations de pétrole. Le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.

Dans son allocution dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme que 2606 missilles de croisière ont visé son pays depuis lé début de la guerre.

La connexion entre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), sous contrôle des Russes depuis début mars, et l'Agence internationale de l'énergie atomique, a été rétablie, ont annoncé Kiev et l'AIEA.

Elle avait été perdue le 30 mai, "lorsque les Russes avaient coupé l'opérateur de téléphonie mobile ukrainien Vodafone à Energodar", site de la centrale, "avec lequel l'AIEA a un contrat de transmission de données", a affirmé l'opérateur ukrainien, Energoatom, dans un communiqué publié samedi soir sur Telegram.

"Grâce aux efforts conjoints d'Energoatom et Vodafone, le vendredi 10 juin, la connexion entre les serveurs de surveillance des matières nucléaires du site et l'AIEA a été rétablie", a ajouté Energoatom.

L'AIEA a confirmé dimanche soir, dans un communiqué publié sur Twitter, que "le transfert des données" avait pu être restauré "aujourd'hui après une interruption technique de près de deux semaines".

Retour de la menace atomique russe et tensions entre grandes puissances: après 35 ans de déclin, le nombre d'armes nucléaires dans le monde devrait repartir à la hausse dans la décennie à venir, selon un rapport de référence publié lundi.

Début 2022, les neuf nations dotées de "la bombe" (Russie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Israël et Corée du Nord) détenaient 12.705 têtes nucléaires, soit 375 de moins que début 2021, selon les estimations de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).

Depuis son record absolu de 1986 (plus de 70.000 têtes), ce total a été divisé par plus de cinq avec la baisse régulière des énormes arsenaux russes et américains constitués durant la Guerre froide. Mais cette ère de désarmement touche certainement à sa fin et l'arsenal mondial devrait recommencer à progresser "au cours de la décennie à venir", selon le rapport du centre de recherche suédois.

Amnesty International a accusé lundi la Russie de crimes de guerre en Ukraine, affirmant que des centaines de civils avaient péri dans des attaques incessantes sur Kharkiv, dont beaucoup ont été menées avec des bombes à fragmentation

Au cours d'une enquête approfondie, l'ONG de défense des droits de l'Homme affirme avoir trouvé des preuves montrant que dans sept attaques sur des quartiers de la deuxième ville d'Ukraine, dans le nord-est du pays, les forces russes ont utilisé des bombes à sous-munitions de type 9N210 et 9N235 et des mines à dispersion, deux catégories interdites par des traités internationaux.

Intitulé "Tout le monde peut mourir à tout moment", ce rapport montre comment les forces russes ont tué et provoqué d'immenses dégâts en bombardant sans relâche des quartiers résidentiels de Kharkiv depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

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