(La Havane) Quelque 381 manifestants ayant pris part aux rassemblements antigouvernementaux sans précédent de juillet à Cuba ont été définitivement condamnés, a annoncé lundi le procureur général.

Parmi eux, 36 ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour sédition.

Aux cris de « Liberté ! » et « Nous avons faim ! », des milliers de Cubains ont manifesté dans plus de 50 villes les 11 et 12 juillet 2021. Ces rassemblements, inédits depuis la révolution de 1959, ont fait un mort et des dizaines de blessés, et 1395 personnes ont été arrêtées.

Le procureur général a déclaré que les personnes condamnées l’ont pour la plupart été « pour crimes de sédition, sabotage, vol avec force et violence, agression, outrage [à l’autorité] et désordre public ».

Parmi les 381 personnes condamnées figurent « 16 jeunes âgés de 16 à 18 ans ». Si la majorité est fixée à 18 ans à Cuba, la responsabilité pénale l’est à partir de 16 ans.

Quelque 297 personnes ont été condamnées à des peines de privation de liberté, tandis que les 84 autres, dont 15 mineurs, ont eu la possibilité de commuer leur peine en travaux d’intérêt général.

En janvier, les autorités avaient indiqué que 790 personnes étaient poursuivies dans le cadre de ces manifestations que le gouvernement cubain dit pilotées par Washington.

Les États-Unis, l’Union européenne et des organisations de défense des droits de l’Homme exhortent Cuba à libérer « tous les prisonniers politiques » et se sont insurgés contre la sévérité des peines prononcées contre les manifestants.