Suicide d'une influenceuse : le Japon rend le cyber-harcèlement passible d'une peine d'un an de prison

Hana Kimura, star de télé-réalité japonaise de 22 ans, s'était donnée la mort en mai 2020. Elle était victime de cyber-harcèlement. 
Suicide d'une influenceuse  Le Japon rend le cyberharcèlement passible d'une peine d'un an de prison
Etsuo Hara/Getty Images

Le Parlement japonais a décidé de sévir. Au pays du Soleil-Levant, le harcèlement en ligne sera bientôt passible d’une peine d'un an de prison et d'une amende de 2130 euros. Une nouvelle loi devrait ainsi entrer en vigueur cet été. Jusqu'à présent, les condamnés risquaient jusqu'à 30 jours d'emprisonnement ainsi qu'une amende de 71 euros. 

Le cyber-harcèlement peut prendre diverses formes, comme les insultes, les menaces ou encore les moqueries. Ses effets sur les victimes sont souvent dévastateurs, d’autant que les cyberharceleurs ont pour habitude de dissimuler leur véritable identité. 

Au Japon, cette décision de justice était très attendue. Elle intervient après le suicide de la catcheuse Hana Kimura, au mois de mai 2020, à seulement 22 ans. Cette influenceuse japonaise avait participé à l’émission de télé-réalité Terrace House, diffusée sur Netflix, dans laquelle six participants enfermés dans un loft devaient trouver l'amour. 

Lors d’un épisode, elle s’était emportée violemment contre l’un des candidats qui avait abimé l’un de ses costumes de catch. Suite à la diffusion de la séquence, Hana Kimura avait reçu un flot d’insultes de la part des téléspectateurs. La jeune femme s’était donnée la mort quelques temps plus tard, après avoir partagé des messages de détresse sur son compte Instagram. 

Kyoko Kimura, la mère de la défunte, a réagi à la décision du Parlement japonais lors d'une conférence de presse : « La cyber-intimidation est un crime », a-t-elle martelé, selon le média américain CNN.

En France, le harcèlement en ligne est puni d'une peine de deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.