Emmanuel Macron se rendra à Kiev ce jeudi pour la première fois

Après la vague de critiques et d’incompréhension, notamment à Kiev, suscitée par ses appels à ne « pas humilier la Russie », Emmanuel Macron a par ailleurs rappelé « la clarté » de la position française de soutien à l’Ukraine, « sans aucune complaisance » à l’égard de Moscou.

Le président français Emmanuel Macron s’adresse aux forces de l’Otan lors de sa visite à la base aérienne Mihail-Kogalniceanu, près de la ville de Constanta, en Roumanie, le 15 juin 2022.

Le président français Emmanuel Macron s’adresse aux forces de l’Otan lors de sa visite à la base aérienne Mihail-Kogalniceanu, près de la ville de Constanta, en Roumanie, le 15 juin 2022. YOAN VALAT / AFP

Après avoir visité la Roumanie puis la Moldavie, Emmanuel Macron se rendra bien ce jeudi 16 juin dans l’après-midi à Kiev, la capitale de l’Ukraine, dans le contexte d’invasion russe du pays selon les révélations d’« Europe 1 » ce mercredi soir.

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Le président français y est attendu avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi, précise le « Kyiv Independent ».

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« Une situation géopolitique inédite »

Lors de sa tournée en Europe du Sud-Est, le président français a jugé ce mercredi nécessaires « de nouvelles discussions » avec l’Ukraine, tout en se justifiant après la polémique déclenchée par ses appels à « ne pas humilier » la Russie. « Aux portes de notre Union européenne, se joue une situation géopolitique inédite », a-t-il déclaré devant les troupes françaises déployées sur la base de l’Otan de Mihail-Kogalniceanu, dans le sud-est de la Roumanie, non loin de la stratégique mer Noire.

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Et « je pense que nous sommes à un moment où nous avons besoin d’envoyer des signaux politiques clairs, nous Union européenne, à l’égard de l’Ukraine et du peuple ukrainien dans un contexte où il résiste de manière héroïque depuis plusieurs mois », a-t-il souligné, interrogé sur sa possible visite imminente à Kiev.

Le déplacement d’Emmanuel Macron sur le flanc oriental de l’Europe, aux portes de l’Ukraine, est le premier depuis le début, le 24 février, de l’invasion lancée par Moscou. Il intervient alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mardi soir ses compatriotes à « tenir le coup » dans le Donbass, région « vitale » de l’est de l’Ukraine dont dépendra la suite de la guerre.

Négociation et coopération

Devant cette situation, Emmanuel Macron, qui occupe la présidence française de l’UE jusqu’à fin juin, estime que « se justifient de nouvelles discussions en profondeur et de nouvelles avancées ». Il s’agit, a-t-il précisé, de « continuer l’effort d’équipement de coopération, l’effort financier » et de « parachever des discussions importantes pour pouvoir sortir les céréales ukrainiennes », affectées par le blocus imposé par la flotte russe.

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Sur ce sujet, Paris et Bucarest ont convenu de « coopérer de manière étroite » pour améliorer les solutions de secours mises en place via le port roumain de Constanta et le Danube, a expliqué à ses côtés le président roumain Klaus Iohannis. La France s’était également dite prête la semaine dernière à aider pour lever le blocus du port ukrainien d’Odessa.

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Après la vague de critiques et d’incompréhension, notamment à Kiev, suscités par ses appels à ne « pas humilier la Russie », Emmanuel Macron a par ailleurs rappelé « la clarté » de la position française de soutien à l’Ukraine, « sans aucune complaisance » à l’égard de Moscou.

« Mais nous voulons bâtir la paix, a-t-il insisté. A un moment donné, quand nous aurons aidé au maximum à résister, quand, je le souhaite, l’Ukraine aura gagné et, surtout, que le feu aura cessé, nous devrons négocier. Le président ukrainien […] devra négocier avec la Russie et nous serons, nous Européens, autour de cette table. »

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