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Assassinat de Samuel Paty: enquête ouverte après une plainte visant l'administration

En France, une enquête pour « omission de porter secours » est ouverte depuis le mois d'avril après une plainte de la famille de Samuel Paty contre l'État. Les dix membres de sa famille estiment que les ministères de l'Intérieur et de l'ducation nationale ne l'ont pas protégé alors qu'ils étaient au courant des menaces contre l'enseignant.

Une pancarte rendant hommage au professeur Samuel Paty.
Une pancarte rendant hommage au professeur Samuel Paty. AP - Lewis Joly
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Un an et demi après l’assassinat du professeur d'histoire-géographie, décapité par un jeune radicalisé à côté de son collège de Conflans-Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, dix membres de sa famille, à l'exception de son ex-compagne, accusent l’administration française d’avoir failli.

Au centre des interrogations : les services de renseignement et l'Académie des Yvelines. Ils n'auraient pas su anticiper la menace qui planait sur le professeur d'histoire-géographie. Longue de 80 pages, la plainte de Me Le Roy cible les délits de « non-empêchement de crime et de non-assistance à personne en péril » et visait « plusieurs agents du ministère de l'Intérieur et du ministère de l'Education nationale » qui ont eu à connaître, directement ou indirectement, de la situation deSamuel Paty.

Évaluation de la menace

Début octobre, l'enseignant donne un cours sur la laïcité. Il montre des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves. Ensuite, le père d'une élève du collège et un militant islamiste s'en indignent sur les réseaux sociaux. Mais les associations musulmanes locales ne suivent pas le mouvement.

C'est d’ailleurs ce qui rassure les services de renseignement. Du côté de l'Éducation nationale, on ne s'alarme pas plus. Alors que dans le même temps, deux plaintes sont déposées par Samuel Paty et la principale de l'établissement après des menaces de mort.

Quelques jours plus tard, il est assassiné à côté de son collège. Il ne bénéficiait d'aucune protection policière. L'enquête doit donc déterminer si les agents des services de l'État pouvaient être conscients d'une menace ciblée et imminente visant le professeur.

De leur côté, l'ancienne compagne et le fils de Samuel Paty ne s'associent pas à cette plainte. Pour eux, l'idéologie salafiste est la seule responsable de la mort de Samuel Paty. L'enquête antiterroriste sur l'assassinat du professeur d'histoire-géographie devraient être terminée d'ici la fin de l'année. Quinze personnes sont mises en examen dans ce dossier dont six collégiens.

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