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Avortement aux États-Unis: les Canadiens se préparent à une augmentation des demandes d'IVG

Cinq États voisins américains du Canada pourraient rendre l’avortement illégal si la Cour suprême des États-Unis annulait ce droit constitutionnel. Les Américaines pourront avoir accès aux services d’interruption volontaire de grossesse au Canada, mais si les cliniques se préparent à voir une augmentation de la demande, la solution n’a rien de simple…

Des manifestantes canadiennes pour le droit d'avorter dans les rues d'Ottawa, le 12 mai 2022.
Des manifestantes canadiennes pour le droit d'avorter dans les rues d'Ottawa, le 12 mai 2022. © LARS HAGBERG/AFP
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Avec notre correspondante à Montréal, Camille Feireisen

Dans les villes frontalières avec les États-Unis, des militantes pro-choix sont sur le pied de guerre, comme Jill Doctoroff, de la Fédération nationale de l’avortement : « On a de plus en plus de conversations ici pour savoir ce que nous pouvons faire pour aider les Américaines. »

Le gouvernement canadien a promis d’ouvrir grand ses bras à celles qui voudront se faire avorter au pays, si les interruptions volontaires de grossesse deviennent illégales dans leur État américain. Mais le Canada n’a rien d’une solution miracle : « Toutes les Américaines n’ont pas un passeport et l’argent pour se déplacer. »

Des Américaines inquiètes appellent déjà au Canada

L’accès à l’avortement est aussi inégal et les services saturés au Canada, mais pour la militante Sharon Krieger, il faut se tenir prêt : « On est prêtes à faire tout ce qu’on peut, mais pour le moment, on ne sait pas exactement ce qu’on devra faire, "fundraiser", envoyer l’argent pour que les gens puissent se déplacer ou aux cliniques. »

« L’incertitude inquiète déjà de nombreuses Américaines », raconte TK Pritchard, responsable d’une clinique d’avortement à 200 km du Michigan. « On reçoit constamment des appels d’Américaines qui veulent savoir quels seront les accès au Canada. »

Avant la légalisation de l’avortement en 1988, des Canadiennes se rendaient aux États-Unis. 34 ans plus tard, c’est la route inverse que certaines pourraient bien devoir faire.

►À écouter aussi : Aujourd'hui l'Économie - Aux États-Unis, l’interdiction de l’IVG pénalisera les femmes les plus précaires

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