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Londres approuve l’extradition de Julian Assange aux Etats-Unis

La justice américaine veut juger le fondateur de WikiLeaks pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque cent soixante-quinze ans de prison.

Le Monde avec AFP

Publié le 17 juin 2022 à 11h57, modifié le 17 juin 2022 à 18h18

Temps de Lecture 2 min.

Julian Assange, ici à Londres en décembre 2011, a été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans dans l’ambassade d’Equateur.

L’étau se resserre sur Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels. « En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’Etat doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur.

« Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou [que cela constituerait] un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux Etats-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a souligné le porte-parole. L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de quatorze jours.

Joint par Le Monde à la sortie de la prison de Belmarsh, où il s’entretenait avec son client au moment de l’annonce de la décision du gouvernement britannique, l’avocat français de Julian Assange, Antoine Vey, a dit qu’il espère parvenir à annuler cette décision devant la justice britannique. Selon lui, plusieurs « arguments sérieux » en faveur du fondateur de WikiLeaks restent à examiner. Sans parler d’éventuels recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, que l’équipe de défense de l’Australien continue de peaufiner.

Jusqu’à cent soixante-quinze ans de prison

Il est réclamé par la justice américaine, qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque cent soixante-quinze ans de prison. Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l’ambassade d’Equateur à Londres.

WikiLeaks a immédiatement réagi sur Twitter : « La ministre britannique de l’intérieur [Priti Patel] approuve l’extradition de l’éditeur de WikiLeaks Julian Assange vers les Etats-Unis, où il risquerait une peine de cent soixante-quinze ans. Un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique. La décision sera portée en appel. »

« Cet homme est une forme de prisonnier politique, les accusations portées contre lui sont politiques et le traitement qui lui est réservé n’est pas normal. Il est traité comme un terroriste alors qu’il est un journaliste. En première instance, la juge n’avait pas voulu son extradition en raison de son état de santé. La décision de l’extrader, c’est l’envoyer vers la certitude de la torture », assure Antoine Vey, citant notamment les mesures d’« isolement » auquel il serait vraisemblablement soumis dans une prison américaine. Selon son avocat, Julian Assange était, avant même d’apprendre la décision du gouvernement britannique en sa défaveur, « très soucieux et angoissé ».

Au-delà des combats juridiques, Antoine Vey espère un changement de nature politique, en particulier aux Etats-Unis qu’il souhaiterait voir revenir sur leur demande d’extradition. L’avocat espère aussi un geste de la France en faveur de son client – il a sollicité l’Elysée il y a plusieurs mois.

Le Monde avec AFP

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