Cet Azuréen a inventé une machine pour transformer localement les déchets plastiques en objets du quotidien

Les déchés ramassés par les bénévoles du club des jeunes entrepreneurs sur la plage de Carras étaient immédiatement transformés en objets du quotidien grâce à l’invention d’un ingénieur à la retraite.

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E. G. Publié le 11/06/2022 à 08:10, mis à jour le 11/06/2022 à 08:10
Guy Mausy, aux côtés de la machine qui recycle le plastique. (Photo G. R.)

Dans le village, tout le monde connaît Guy Mausy. Cet ancien ingénieur en recherche et développement d’une société de Sophia Antipolis a toujours étonné par ses créations, qu’elles soient mécaniques, à vapeur ou liées aux énergies naturelles.

En 2021, Guy Mausy et Anton Hassoun, chef d’entreprise également engagé et diplômé de l’Edhec, fondent l’association Recyclage sans frontière. Les buts sont clairement définis: collecter et recycler en circuit court, promouvoir cette action auprès des établissements scolaires, associations, collectivités, structures impliquant des personnes défavorisées ou en situation de handicap.

Il a également été le lauréat du récent programme régional Paca Ligth pour son système de gestion des énergies solaires.

Des gobelets en clefs USB

Aujourd’hui âgé de 65 ans et retraité, ce créateur peut désormais s’impliquer totalement dans l’innovation et laisser libre cours à sa fibre écologique.

Dans cette optique, et après de longues recherches, il met au point une machine permettant de recycler le plastique, fléau de notre civilisation. Le but: transformer localement le plastique usagé en objets utiles du quotidien.

Gobelets, sachets ou encore masques de protection à usage unique sont introduits dans l’appareil, puis chauffés à 190°C. Un levier actionné par un piston injecte ensuite la pâte obtenue dans un moule, permettant ainsi d’obtenir la forme définitive de l’objet souhaité. Porte-clés, pince à linge ou clefs USB, tout est (presque) possible.

Un investissement de 500 euros

"On peut leur donner toutes les formes que l’on souhaite", précise l’inventeur, qui espère "qu’un jour chaque foyer en sera équipé", "comme pour les composteurs qui sont de plus en plus répandus".

C’est pourquoi "les plans de la machine sont fournis gratuitement, les pièces en kit ou la machine montée sont vendues à prix coûtant. L’investissement est d’environ 500 euros pour une machine prête à servir."

Au Togo, au Sénégal, à la mairie de Fréjus, à l’école de Saint-Roman-de-Bellet, à la maison d’arrêt de Nice ou encore à la Cité des arts de la Rue de Marseille, la machine baptisée Méd in Nice séduit déjà.

Un petit pas pour la planète, mais également un grand geste de solidarité.


Informations sur le site rsf-asso.fr ou par mail à mausy@free.fr

Guy Mausy, un créatif passionné et engagé (Photo G. R.).

Armés de sacs en plastiques bleus, qu’ils n’entendent évidemment pas abandonner sur les rochers, une trentaine de bénévoles s’étaient donné rendez-vous au petit port de Carras, à Nice, ce dimanche. Non pas pour soigner leur bronzage, mais pour débarrasser ce bout de plage des détritus que d’autres visiteurs avaient laissé derrière eux.

Cette opération de clean-up était à l’initiative du club des jeunes dirigeants de Nice. Et c’est avec une agréable surprise que son coprésident, Anton Hassoun, que spontanément des habitants du quartier sont venus se joindre aux jeunes chefs d’entreprise.

Il faut dire que cette opération de ramassage était un peu particulière. Les déchets plastiques collectés n’ont pas fini dans un conteneur. Ils ont pu trouver immédiatement une seconde vie grâce à la drôle de machine, inventée par Guy Mausy, qui permet de faire la démonstration que ces déchets que nous abandonnons parfois avec négligence ont une valeur.

 

Une trentaine de bénévoles a nettoyé le petit port de Carras. (Photo François Vignola).
La machine Med in Nice transforme les déchets plastics en objets du quotidien. François Vignola / Nice Matin.
ramassage déchets avec création d'objets François Vignola / Nice Matin.

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Nice-Matin

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