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Londres confirme l'extradition de Julian Assange aux États-Unis, WikiLeaks va faire appel
Julian Assange à l'ambassade d'Equateur à Londres, le 19 mai 2017.
FACUNDO ARRIZABALAGA/EPA/MaxPPP

Londres confirme l'extradition de Julian Assange aux États-Unis, WikiLeaks va faire appel

Justice

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Le gouvernement britannique a confirmé ce vendredi 17 juin l’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange aux États-Unis, qui veulent le juger pour espionnage, après des années de bras de fer judiciaire. WikiLeaks a indiqué vouloir faire appel.

L'étau se resserre un peu plus autour de Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé ce vendredi 17 juin avoir signé le décret d'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels. « En vertu de la loi de 2003 sur l'extradition, la ministre d'État doit signer une ordonnance d'extradition s'il n'y a aucun motif d'interdire l'ordonnance », a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

« Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n'ont pas conclu qu'il serait oppressif, injuste ou un abus de procédure d'extrader M. Assange. Ils n'ont pas non plus conclu que l'extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d'expression, et que pendant son séjour aux États-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a souligné le porte-parole.

14 jours pour faire appel

De son côté, WikiLeaks a vigoureusement dénoncé cette décision à travers un communiqué. « La ministre britannique de l'Intérieur approuve l'extradition de l'éditeur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis où il risquerait une peine de 175 ans. Un jour sombre pour la liberté de la presse et pour la démocratie britannique. La décision sera portée en appel », a indiqué WikiLeaks sur Twitter. L'Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de 14 jours.

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Il est réclamé par la justice américaine qui veut le juger pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il avait été arrêté en 2019 après avoir passé plus de sept ans réfugié dans l'ambassade d'Équateur à Londres.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne